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ALARIC II

Roi des Wisigoths d'Espagne et de Gaule, il fut défait et tué par Clovis (qui put ainsi élargir sa domination jusqu'aux Pyrénées) à la bataille de Vouillé (près de Tours), en 507.

ALARIC Ier (v. 370-Cosanza, 410 ap. J.-C.). Roi des Wisigoths (396-410), converti à l’arianisme (hérésie chrétienne). Il ravagea à la tête de ses troupes la Thrace, la Grèce, et par deux fois l’Italie, prenant et saccageant Rome en 410.

Roi des Wisigoths (395/410). À partir de 395, il envahit la Grèce jusqu'au Péloponnèse. Stilicon ayant renoncé à intervenir, l'empereur Arcadius dut lui concéder le gouvernorat de l'Illyrie (396). En 401, Alaric envahit l'Italie du Nord, où il fut battu par Stilicon à Pallentia (403). À la mort de ce dernier, il envahit à nouveau l'Italie et parvint à prendre Rome (24 août 410), qu'il soumit au pillage.

ALARIC II. Roi des Wisigoths (484-507), il régna sur la plus grande partie de l’Espagne et sur la Gaule, au sud de la Loire. Grand administrateur, il fit rédiger pour ses sujets gallo-romains un recueil de lois appelé le Bréviaire d'Alaric, mélange de droit romain et de coutumes germaniques (506). Il fut vaincu et tué par Clovis, roi des Francs, à la bataille de Vouillé en 507 ap. J.-C. Cette victoire étendit la puissance franque jusqu’aux Pyrénées.

Roi des Wisigoths (484/507). Fils et successeur d'Euric, il régna sur la plus grande partie de l'Espagne et sur toute la Gaule au S. de la Loire et jusqu'au Rhône ; sa capitale était Toulouse. Grand administrateur, il avait donné à ses sujets gallo-romains le Code ou Bréviaire d'Alaric (506), en grande partie inspiré du Code théodosien. Mais il était arien et Clovis prit prétexte de défendre l'Église pour le battre et le tuer de sa propre main à la bataille de Vouillé. Cette victoire étendit la domination franque jusqu'aux Pyrénées.

Alaric (v. 370-410) ; roi des Wisigoths [395-410].

Installés entre le Dniestr et le Danube inférieur, les Wisigoths éclatent en de nombreux groupes sous le choc des Huns. Le groupe le plus important, renforcé par des bandes de Huns, d’Alains et d’Ostrogoths, se dirige vers le sud sous la conduite de Fritigem. Il franchit, en 376, la frontière de l’Empire romain sur le Danube inférieur et s’établit en Thrace avec l’accord de l’empereur Valens. Mais l’établissement, sur le territoire de l’Empire, d’une formation germanique armée ayant son propre commandement, place l’autorité impériale en face de problèmes délicats, d’autant que ces nouveaux venus, affamés et miséreux, sont exploités par les marchands romains. En 377, la faim les pousse à la révolte. Valens se porte contre eux et subit à la bataille d’Andrinople (378) une lourde défaite où il perd la vie. Ce n’est qu’en 382 qu’un nouveau traité obtenu contre la concession de terres en Mésie, grâce à l’empereur Théodose le Grand, aboutit à un retour provisoire à la paix. Les Wisigoths conservent leur autonomie et servent dans l’armée impériale moyennant une somme élevée sous forme d’annone. Pendant cette période, ils se convertissent au christianisme arien. Vivant mal, créant souvent des désordres, pillant même, ils cherchent - du moins leurs chefs - à faire carrière dans l’armée romaine. Ce que fait le jeune A., issu du prestigieux lignage des Balthés. Après avoir commandé une horde qui avait ravagé la Thrace, il combat pour l'Empereur contre l’usurpateur Eugène, et, déçu de n’avoir pas eu le haut commandement militaire auquel il prétend, se retrouve à la tête d’une importante troupe wisigothique en Thrace et en Macédoine. A la mort de Théodose (17 janv. 395), les Goths se soulèvent de nouveau, proclament A. non pas roi, mais « juge » ou duc. Exploitant les tensions apparues entre les deux moitiés de l’Empire, jouant l’une contre l’autre, A. dévaste la Macédoine et la Grèce avant d’être reconnu par Arcadius, l’empereur d’Orient, maître de la milice en Illyricum (397). Cette nomination permet à son peuple de s’installer en Epire d’où A. décide de se transporter en Italie (401) ; il veut y établir durablement les siens, soldats errants, épuisant les unes après les autres les régions où ils demeurent. Il s’installe en Vénétie (401) et assiège Milan où réside l’empereur Honorius que délivre l’arrivée de Stilicon. Battu à plusieurs reprises par ce dernier, A. se replie, à la suite d’un traité, en Damaltie puis en Norique. Rupture du traité, assassinat de Stilicon, A. se présente en 408 dans la plaine du Pô et réclame une somme colossale. En octobre, sans rencontrer de résistance, A. est devant Rome. Il obtient un énorme tribut, poursuit de fumeuses négociations, n’arrive pas à conclure un accord avec Honorius. Aussi, A. force-t-il le Sénat romain à élever au rang d’empereur un usurpateur, Attale, le préfet de la Ville. De nouvelles et infructueuses tractations avec Honorius entraînent A. à mettre à sac Rome pendant trois jours (août 410). Seuls les sanctuaires sont épargnés ; la sœur de l’Empereur, Galla Placidia, tombe entre les mains d’A. Si l’événement apparaît aux contemporains comme une catastrophe et un scandale, il ne procure aucun avantage réel à A. qui conduit son armée dans le sud de la péninsule afin de passer en Afrique, le grenier à blé de l’Italie. Une tentative de traversée échoue. Peu après, A. meurt en Calabre. Sa politique montre avec une brutale évidence comment un chef, pillard inconsidéré, qui ne pense qu’aux avantages gagnés au jour le jour, devient un type d’homme d’État.

 

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