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A PRIORI

Locution latine signifiant littéralement « à partir de ce qui est avant ».

Par opposition aux connaissances empiriques ou a posteriori, se dit d’une connaissance qui est absolument indépendante de l’expérience. • Dans la mesure où ils ne doivent rien à l’expérience, les jugements mathématiques sont tous a priori. • Pour Kant, toute connaissance repose sur des éléments a priori, qui sont les formes de l’intuition, les catégories et les principes.

A PRIORI (d ’une expression lat. qui signifie «à partir de ce qui est antérieur»). Antériorité logique (et non chronologique). S’oppose à l’expression «a posteriori». Kant appelle a priori ce qui est logiquement antérieur à l’expérience, parce que n’en résultant pas. Un jugement analytique est a priori, parce que le prédicat est contenu dans le sujet («tout corps est étendu»). — Chez Claude Bernard, l’idée a priori, c’est l’hypothèse — que l’expérimentation devra valider. — Le terme a priori, pris substantivement, désigne souvent les préjugés dans le langage courant : «Cette théorie repose sur un simple a priori», c’est-à-dire sur une affirmation non fondée.

A PRIORI - A POSTERIORI

1. Expressions adverbiales d’orthographe immuable (ni accent ni pluriel) qui s’utilisent comme adjectif ou comme nom (un a priori; une idée a priori). 2. A priori a un usage courant il est utilisé comme synonyme de « à première vue » (a priori, cela semble une bonne idée).

3. Le couple a priori — a posteriori, en philosophie, sert à opposer deux types de connaissances : - celles qui viennent de l'expérience ou en dépendent = connaissances a posteriori, - celles qui sont a priori, qui ne dépendent pas de l’expérience, qui sont indépendantes de l’expérience. Par exemple, je peux démontrer mathématiquement que la somme des angles du triangle vaut 180° sans même dessiner de triangle, donc a priori, tandis que je parviendrai à ce résultat a posteriori si je dessine un triangle et mesure ses angles avec un rapporteur. C’est Kant tout particulièrement qui use de cette opposition pour distinguer des connaissances pures, universelles et nécessaires — ce sont là les qualités de l'a priori —, des connaissances empiriques, a posteriori.

A PRIORI A | (loc. adv.) 1. — (Tradit.) Qualifie le raisonnement qui va de la cause à l’effet ; cf. analyse au sens 4. 2. — (Sens vulg.) Désigne ce qui vient avant, particulièrement la connaissance que l’on possède, soit avant l’expérience en gén. (innée), soit avant une expérience (par inférence). 3. — Sans valeur temporelle ; selon une tradit. qui remonte à Kant, une connaissance a priori ne dépend pas de l’expérience, une connaissance a posteriori provient de l’expérience ; la connaissance a priori est pure, universelle et nécessaire. 4. — par extension, connaissance a priori : connaissance rationnelle provenant des seules lois logiques (parf. Syn. analytique au sens 10 c). B | (n. m.) 5. — Condition d’objectivité imposée par le sujet à l’expérience en même temps que structure immanente de l’objet : « Nous considérons comme a priori toutes ces vérités de signification et tous ces principes idéaux qui accèdent à l’état d’auto-donné, grâce aux constituants d’une intuition immédiate » (Scheler) ; «L’a priori est connu a priori » (Dufrenne) ; dès lors, on peut distinguer entre a priori formel (logique) et matériel (qui porte sur un contenu déterminé).




a priori, qui est antérieur à toute expérience; s'oppose à a posteriori, qui est acquis par l'expérience. L'a priori se distingue de l'a posteriori comme la connaissance rationnelle de la connaissance expérimentale.

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