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Animaux-machines

Animaux-machines Expression utilisée pour parler des animaux tels qu’ils étaient conçus par Descartes. Descartes (1596-1650) expliquait que les animaux, étant dépourvus d’âme et donc constitués seulement de matière, étaient assimilables à des machines (des automates). Il en déduisait que les animaux ne souffrent pas. La Fontaine et les philosophes du xviiie siècle critiqueront ces théories. Voltaire y fera parfois allusion pour montrer les dangers d’une spéculation non en prise sur le réel.

ANIMAUX-MACHINES - Expression inventée par Descartes pour désigner les animaux qu’il assimilait à des êtres animés par un mécanisme matériel à la façon des automates. Descartes (1596-1650) pensait que l’âme était le propre de l’homme et que les autres êtres en étaient par conséquent privés. Il en déduisait que les animaux, n’étant constitués que de matière, étaient assimilables à des automates. Ils ne souffraient donc pas. Cette théorie paradoxale suscita des réactions, notamment de la part de La Fontaine qui contredit Descartes dans le premier « Discours à Madame de La Sablière » situé dans le livre IX des Fables.



animaux. Ils avaient une grande importance dans la vie religieuse et familiale. Certaines espèces d’animaux appartenaient aux dieux ou leur étaient consacrés. À Apollonia, des troupeaux de moutons étaient la propriété d’Hélios, dieu-soleil ; chez les Argiens, des chevaux étaient consacrés à Héra, et, à Samos, cette déesse possédait dans ses bois sacrés des troupes de paons. Une biche était élevée dans le sanctuaire de Despoïna à Lycosura, en Arcadie ; dans la même région, des tortues étaient consacrées à Pan. Le chien était l’animal d’Asclépios, l’aigle celui de Zeus, la colombe celui d’Aphrodite. Par ailleurs les animaux comptaient parmi les sacrifices les plus agréables aux dieux. Des chevaux étaient sacrifiés à Poséidon chez les Argiens, et dans l’île de Calaurie, à Hélios, chez les Rhodiens. On immolait des ânes à Priape chez les gens de Lampsaque, en Asie Mineure. Les chiens étaient destinés à Hécate, mais, à Sparte, on les sacrifiait sur l’autel d'Arès. Les volatiles (coqs à Asclépios), le gibier, les animaux sauvages étaient égorgés ou brûlés à certaines occasions ou lors de diverses fêtes. On connaît les sacrifices d'animaux domestiques qui étaient les plus couramment pratiqués, et plus particulièrement les hécatombes, à l’origine le sacrifice de cent bœufs comme l’indique son nom. Les animaux étaient aussi utilisés pour la divination : l’aigle, messager de Zeus, indiquait selon la direction de son vol la volonté du dieu. Les présages donnés par les volatiles — hérons, faucons, vautours — étaient interprétés d’après leur position à droite ou à gauche de l’observateur, le côté droit étant heureux et le gauche néfaste. Les corbeaux, les roitelets révèlent l’avenir par leurs chants, et, à Dodone, ce seraient des colombes qui auraient servi d’oracles. En dehors de ces caractères sacrés, les animaux sont aussi des compagnons de l’homme. Le chien et le cheval ont droit à tous les égards. Les Athéniens, et surtout les Thébains, soignaient leurs chevaux avec amour. Thèbes a fourni un grand nombre de stèles figurant des chevaux et des cavaliers, et on sait qu'Alexandre le Grand portait une telle passion à son cheval Bucéphale qu’il fonda, aux Indes, une ville à l’endroit où il mourut. Les chiens sont encore plus prisés. Leur histoire commence avec Argos, le chien fidèle d’Ulysse. On les retrouve ensuite sans cesse sur les stèles comme compagnons de l’homme, tandis qu’à l’époque classique les petits chiens de Mélite font fureur chez les Grecques, comme le teckel ou le bichon de nos jours. Le chat est à peu près ignoré des Grecs, et son nom se confond avec celui de la belette. À l’époque hellénistique, les enfants et les jeunes gens se plaisent à choyer les bêtes les plus curieuses : la chèvre, avec laquelle joue une jeune femme sur une stèle, le lapin. auquel on dresse une tombe, et aussi la sauterelle ou le grillon, pour lesquels on tresse des petites cages en joncs.

 


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