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UNITA (Angola)

L’UNITA (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola), appareil politico-militaire qui n’a pas réussi à s’emparer du pouvoir central, apparaît comme le pendant par opposition du MPLA (Mouvement populaire de libération de l’Angola). Depuis sa création en 1966, elle a été dirigée d’une main de fer par Jonas Malheiro Savimbi (1934-2002). « Chef suprême », Ovimbundu né à Munhango, sur le plateau central, ce dernier est issu d’un collège de frères maristes et diplômé polyglotte de sciences politiques à Lausanne. L’UNITA, s’est « tribalisée » à mesure de sa persistante exclusion du pouvoir à Luanda, prétendument détenu par des « métis » et, en réalité, par l’élite créole. Résultat de ses longues années d’isolement à Jamba, dans les « terres du bout du monde », dans l’extrême sud-est de l’Angola, le mouvement, formé au maoïsme par Pékin, soutenu par le régime d’apartheid sud-africain et subventionné par les États-Unis, porte les traces de son enfermement. Incapable de nouer des alliances, sinon de faire de la politique, il a privilégié l’« option militaire » en toute circonstance. Proche de la victoire par les armes en 1991, il s’est discrédité auprès de la communauté internationale en relançant la guerre civile après avoir perdu les élections en septembre 1992. D’autant qu’à la terreur dans ses rangs, dénoncée à compter de 1987, s’est ajoutée par la suite une mise en question de l’autorité d’un Savimbi vieillissant. Il a été éliminé lors d’affrontements le 22 février 2002.

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