TROPHÉE
TROPHÉE, n. m. Dans l’Antiquité, dépouille d’un ennemi, armes capturées qui témoignent de la victoire. D’où, par extension, tout signe qui témoigne d’une victoire, d’un triomphe (monument, coupe, etc.). Le vainqueur de Roland-Garros élève son trophée vers le public qui l'ovationne.
trophée, ce qui détourne les maux envoyés par les dieux et met en fuite l’ennemi. Si l’on voit dans l’Iliade Hector promettre les armes d’Ajax à Apollon pour obtenir la victoire, ou le même Hector porter les armes d’Achille qu’il a enlevées à Patrocle pour montrer sa victoire, l’érection d’un trophée comme signe de victoire sur un champ de bataille est un usage très postérieur à l’époque homérique. Le premier trophée qu’ait enregistré l’histoire est celui que les Spartiates élevèrent, au VIIIe s. av. J.-C., à la suite de leur victoire sur les Amycléens. Le vainqueur, resté maître du champ de bataille, suspendait à une colonne de bois ou à un tronc d’arbre quelques armes enlevées à l’ennemi. L’usage voulait qu’on n’érigeât pas de monuments de pierre ou d’airain pour ne pas perpétuer sur le lieu même un souvenir qui rappelait une dissension ; cependant, les Grecs n’ont pas manqué de commémorer leurs victoires par des monuments ou des temples construits dans leurs propres cités, ou par des ex-voto placés dans des sanctuaires. Plus rares étaient des trophées tumuliformes, où l’on entassait les armes abandonnées par les vaincus. Parmi les Grecs, seuls les Macédoniens n’ont pas suivi la coutume de l’érection de trophées, bien qu’on trouve mentionné une fois par l’orateur Lycurgue un trophée macédonien.
TROPHÉE. Dans l'Antiquité, monument de pierre ou de bronze, élevé par les Grecs et les Romains pour commémorer la défaite et la fuite d'un ennemi. Il était à l'origine constitué simplement par les armes, cuirasses, casques abandonnés par les vaincus et accrochés à des arbres ou à des pieux.