TRADUCTION

TRADUCTION, n.f. (lat. traducere «faire passer»). Action de transposer un texte d'une langue dans une autre. La traduction pose le problème des rapports entre le langage et la pensée. Est-il facile de traduire, sans le trahir, un texte comme celui de la Bible en huit cents ou mille langues ? La question a été particulièrement étudiée par A. Nida (Toward a Science of Translating, 1964), par Vinay et Darbelet (la Stylistique comparée du français et de l'anglais), par Federov et Cary (la Traduction dans le monde moderne, 1956). Est-il possible d'obtenir des traductions automatiques ? (Cf. A.D. BOOTH, Machine Translation, 1967.) Est-il simplement, possible de traduire ? La conviction qu’il existe un universel humain est à la base de toute possibilité de communication. Cela dit, la connaissance non seulement de la langue, mais des mœurs et de l’histoire d’un peuple est nécessaire à une traduction correcte. — Le traducianisme (doctrine de la traduction des âmes) enseignait que l’âme humaine est procréée par les parents. La thèse est née d'un désir d’expliquer la transmission du péché originel. Elle est d’origine ancienne. Elle a toujours été condamnée par l’Église, surtout dans sa forme matérialiste (l'âme naîtrait du corps des parents). Dans la Théodicée, Leibniz parle de la traduction des âmes. La thèse était enseignée par de nombreux théologiens de la confession d'Augsbourg.

TRADUCTION 1. — Transformation d’une suite de symboles appartenant à un système de signes en une suite appartenant à autre système et conservant au maximum l’ensemble des propriétés constituant la signification de cette suite (si l’on restait dans le même système, cette transformation correspondrait à ce que l’on nomme une relation de synonymie). 2. — Indétermination de la traduction : thèse de Quine, selon laquelle « les manuels de traduction d’une langue dans une autre peuvent être construits de plusieurs manières, toutes compatibles avec la totalité des dispositions de parole, et cependant incompatible l’une avec l’autre ».