Thesmophories, fêtes de Déméter
Thesmophories, fêtes de Déméter, qui se célébraient du 9 au 13 de Pyanepsion —► calendrier dans diverses cités grecques. À Athènes, elles revêtaient une importance particulière et occupaient la quatrième place sur le calendrier attique. C’était une fête réservée aux femmes de bonne naissance et légitimement mariées ; les femmes célibataires ou de mauvaise vie et les hommes en étaient exclus. Du 9 au 11 avait lieu une procession au cap Ko-lias, dans le dème d’Halimos, où se trouvait un temple consacré à Déméter et à sa fille Koré. Rentrées à Athènes, les femmes passaient la journée du 12 en jeûnes, car c’était un jour de deuil. Le dernier jour, Calligeneia, on offrait un banquet et on se livrait à des jeux et à des danses de caractère léger et voluptueux. Un sacrifice terminait les fêtes. Des Thesmophories étaient encore célébrées à Syracuse et près d’Argos, en Laconie. Il existait des temples à Déméter Thesmophoros à Mégare, à Égine, à Paros.
Thesmophories. Fêtes en l'honneur de Déméter, célébrées dans la plupart des cités grecques. Seules les femmes mariées, semble-t-il, pouvaient y assister. À Athènes, ces fêtes se tenaient du 11 au 13 Pyanepsion (octobre/novembre); elles avaient le caractère d'un mystère, connu des seules participantes, et leur objet était d'assurer la fertilité après les semailles d'hiver. Elles comportaient une cérémonie de récupération d'offrandes antérieures de porcelets et autres symboles de fertilité qui avaient été jétés dans une fosse lors d'une fête précédente, probablement les Scirophories. Ces restes étaient placés sur des autels avant d'être remis en terre avec les graines, afin d'assurer la fertilité. Ils portaient probablement le nom de thesmoi, et leur transport est peut-être à l'origine de l'appellation thesmophories. Le premier jour était consacré à la préparation des abris dans le sanctuaire, le Thesmophorion, où les femmes allaient passer la nuit. Le second était un jour de jeûne, se terminant par des échanges d'obscénités entre les femmes (comparer avec les mystères d'Éleusis); la comédie d'Aristophane, Les Thesmophories (voir infra), se déroule ce jour-là. Les rituels du troisième jour, ou Kallige-neia, «le jour de la belle descendance », restent inconnus. Thesmophories, les (« Les femmes célébrant les Thesmophories»). Comédie d'Aristophane, sans doute écrite pour les Dionysies de 411 av. J.-C. Les femmes sont sur le point de célébrer les fêtes qui leur sont réservées, les Thesmophories (dont les hommes sont exclus). Euripide a appris qu'elles complotent sa mort pour se venger des portraits légendaires de femmes perverses qu'il a composés dans ses tragédies et qui donnent une mauvaise image de la femme. Il emmène avec lui un vieux parent pour tenter de convaincre le poète tragique Agathon, un peu efféminé, de se déguiser en femme pour assister aux rites et plaider la cause d'Euripide, mais Agathon refuse. Le vieux parent propose alors de prendre sa place. Rasé et vêtu de façon appropriée, il part aux Thesmophories, après avoir fait jurer à Euripide de venir à son aide en cas de nécessité. Les femmes rassemblées commencent à dire du mal d'Euripide ; le vieil homme prend sa défense en faisant remarquer que ses portraits de femmes auraient pu être bien pires. L'indignation générale qu'il a déclenchée est alors interrompue par l'arrivée de Clisthène (connu pour ses moeurs efféminées), venant annoncer qu'un homme déguisé s'est glissé dans l'assistance. Après des recherches, le vieil homme est découvert et placé sous bonne garde. À l'exemple du héros de la tragédie d'Euripide, Pala-mède (aujourd'hui perdue), le vieil homme rédige alors un message sur une tablette votive du temple et la jette à l'extérieur. Puis il joue le rôle d'Hélène, dans la tragédie d'Euripide, et Euripide apparaît en Ménélas; une scène de reconnaissance se déroule alors, seule parodie d'Aristophane dont nous connaissons le texte parodié, mais un garde intervient pour empêcher la réunion du couple. Un policier scythe arrive et attache le vieil homme. Euripide réapparaît en Persée et le vieil homme joue le personnage d'Andromède liée à son rocher, parodie d'une comédie perdue d'Euripide. Le Scythe empêche la libération attendue. Euripide pactise alors avec les femmes : jamais plus il ne les calomniera si elles relâchent son parent. Elles acceptent, mais il faut encore convaincre le Scythe. Appâté par la promesse d'une danseuse, il laisse le vieil homme et Euripide s'enfuir. Le nom du vieil homme n'est mentionné nul part dans le texte. Les scholies qui accompagnent le seul manuscrit connu de la pièce lui donnent le nom de Mnésiloque, le beau-père d'Euripide, mais ce peut être là une invention du glossateur.
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