SYNDÉRÈSE

SYNDÉRÈSE. n.f. (déformation du gr. suntêrêsis « conservation »). Terme fréquemment employé par les scolastiques. 4 Sens moral. Aptitude à découvrir en agissant les principes fondamentaux de l'action. Disposition naturelle à bien agir. — Est-ce exactement la raison, entendue comme lumière naturelle que Dieu donne à l'homme ? On lit dans la Somme théologique de saint Thomas : « Saint Basile dit que la conscience morale ou syndérèse est la loi de notre intelligence, ce qui ne peut s'entendre que de la loi naturelle » (Ia IIae, q. 94). Mais, ailleurs dans la Somme : «La syndérèse n'est pas une puissance mais un habitus» (entendre par habitus disposition stable à agir). « Ces raisons immuables sont les premiers principes pratiques au sujet desquels il n'y a jamais d'erreur. On les attribue à la raison comme puissance, et à la syndérèse comme habitus. En conséquence, nous jugeons naturellement par l'une et par l'autre, c'est-à-dire par la raison et par la syndérèse » (Ia q. 79, a. 12.).

SYNDÉRÈSE (n. f.) 1. — (Scol.) Conscience morale. 2. — (Class., par ext.) Syn. remords.