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SYNCHRONICITE

Terme forgé par Jung pour exprimer une coïncidence significative entre : a) un événement psychique et un événement physique qui ne sont pas causalement reliés l’un à l’autre (par exemple, un rêve et un accident) ; b) des phénomènes psychiques correspondants qui se présentent simultanément à différents endroits. L’observation de ces coïncidences conclut à la relativité du temps, de l’espace et de la causalité, et à l’existence d’un quatrième principe fondé sur la signification. Jung commence à l’envisager dans son séminaire de 1928 et en établit l’hypothèse, en 1952, dans une œuvre commune avec W. Pauli, prix Nobel de physique. En tant que phénomène, la synchronicité est une corrélation temporo-spatiale, qui excède la probabilité et ne peut être expliquée causalement, mais qui, par contre, impose une signification. En tant que principe, elle suppose que le physique et le psychique sont reliés, entre autres, par des significations ou facteurs formels, ordinairement inconscients, mais susceptibles de se manifester dans le cours des événements lorsque le psychisme de l’individu ou du groupe subit un abaissement du niveau mental. Ce principe rendrait compte de façon satisfaisante des développements corrélatifs du physiologique et du psychique dans l’unité psychosomatique. Jung en propose également l’application à un domaine que la psychologie atteint mal : les actes de création.