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surdi-mutité / surdité

surdi-mutité, état de celui qui est sourd et muet. Dans cette situation, l’absence de langage est la conséquence directe de la privation congénitale ou précoce de l’ouïe. Elle n’a pas d’autre origine. Le bébé sourd ne se distingue pas de l’enfant normal, car tous deux vocalisent et jasent à partir du troisième ou du quatrième mois. Ce n’est que vers le neuvième mois qu'une différence se manifeste : tandis que l’un se prépare activement à parler en répétant les sons de voix entendus, l’autre devient de plus en plus silencieux. Pourtant, ce n’est que plus tard, lorsque le retard de langage est patent, que les parents s’interrogent ouvertement sur le bon fonctionnement de l’ouïe de leur enfant. Malheureusement, cette prise de conscience est trop tardive. Le dépistage de la surdité devrait être aussi précoce que possible, car la langue maternelle s'apprend dès la naissance.

surdité, affaiblissement ou perte plus ou moins totale de l’audition. Selon l’importance du handicap, on distingue les déficiences auditives légères (moins de 40 dB de perte), qui affectent 2 100 000 personnes en France (D.A.S.S., 1985) ; les surdités moyennes (entre 40 et 70 dB de perte), qui concernent 1 250 000 personnes ; les déficiences sévères (perte de 70 à 90 dB), dont souffrent 340 000 personnes ; les surdités profondes, qui frappent durement environ 115 000 personnes, privées totalement ou à peu près totalement du sens de l’ouïe. Un enfant sur 2 500 environ est atteint de surdité profonde à la naissance ou peu après. Cependant, malgré la présence de nombreux sourds, demi-sourds ou malentendants dans la population, les parents imaginent difficilement que leur bébé puisse être déficient auditif. Ce préjugé est à l’origine de graves méprises et d’erreurs de diagnostic. Il n’est pas rare, en effet, qu’un enfant sourd soit jugé retardé intellectuellement ou aphasique (puisqu’il ne parle pas) ou pris pour un caractériel (puisqu’il ne répond pas quand on lui parle ou fait autre chose que ce qu’on lui commande). Les enfants sourds ont besoin d’un enseignement spécial. À leur intention, il a été créé des institutions et des classes particulières où les maîtres disposent d’équipements pédagogiques spéciaux. En 1987, selon les données statistiques du ministère de l’Éducation nationale, il y avait 6 759 petits sourds scolarisés dans ces établissements.

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