SULLY, Maximilien de Béthune, baron de Rosny, duc de
Homme politique français. D'une famille protestante, ami d'enfance du futur Henri IV (Henri de Navarre), il suivit celui-ci dans toutes ses guerres, se distingua par ses compétences d'ingénieur militaire et fut grièvement blessé à la bataille d'Ivry (1590). Il conseilla au nouveau roi de se faire catholique, mais se refusa pour sa part à abjurer. Henri IV lui confia la direction des Finances en 1596. Sully mena une politique d'économie et de remise en ordre, réduisit les tailles, supprima les charges inutiles, et réussit, par sa gestion rigoureuse, à renflouer quelque peu les caisses de l'État très appauvri par les guerres de Religion. Pour relancer l'économie, il donna la liberté aux exportations de blé et de vin, abolit un grand nombre de péages, fit construire des ponts, des routes, des canaux (canal de Briare) et soutint l'agriculture en proclamant que « labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée ». Sully fut aussi grand maître de l'artillerie et des fortifications (1599), grand voyer de France (1599), gouverneur de la Bastille (1602), surintendant des bâtiments, capitaine des eaux et rivières et gouverneur du Poitou (1604). Sa carrière politique se termina pratiquement avec l'assassinat de Henri IV (1610). Sous le règne de Louis XIII, il fit plusieurs tentatives pour ramener ses coreligionnaires à l'obéissance, ce qui lui valut d'être fait maréchal de France en 1634.
Sully, Maximilien de Béthune, baron de Rosny, duc de (Rosny, île-de-France, 1560-Villebon 1641) ; principal ministre du roi Henri IV. Né au château de Rosny, Maximilien de Béthune appartient à une famille noble qui a embrassé la cause de la Réforme. Il fait ses études à Paris, au collège de Bourgogne, lorsque la Saint-Barthélemy (24 août 1572) l’oblige à s’enfuir. En 1575 il rejoint l’armée huguenote qui vient d’entamer la cinquième guerre de Religion. Après la paix de Beaulieu (mai 1576), il fait partie de l’armée qui accompagne le duc d’Anjou aux Pays-Bas (1578). Attaché un moment à Guillaume d’Orange, Rosny revient en France et s’installe en Guyenne au service d’Henri de Navarre. Il remplit diverses missions diplomatiques, est blessé à la bataille d’Ivry (1590) et, après la reconquête de Paris et du royaume, s’impose comme conseiller. Conseiller d’État en 1596, il obtient la surintendance des Finances au début de 1598. Il cumule cette fonction avec celles de grand voyer de France, de grand maître de l’artillerie, de superintendant des fortifications et bâtiments (1599). Gouverneur de Mantes et de Jargeau, il est nommé gouverneur de la Bastille en 1602, gouverneur du Poitou en 1604. En 1606, le roi le fait duc et pair de Sully. Sa tâche principale est d’assainir les finances royales sans freiner, par des ponctions excessives, le développement économique. Il réduit les dépenses de la cour, il diminue le montant de la taille, il augmente les impôts indirects (traites, gabelles, aides), il consacre la vénalité des offices en adoptant le projet du financier Paulet : moyennant le paiement d'une taxe annuelle (la « paulette »), l’office est assimilé à un patrimoine, transmissible et vénal (déc. 1604). Son oeuvre de restauration économique a, par contre, été surestimée. Sans doute encourage-t-il l’agriculture, en la protégeant contre certains abus seigneuriaux. Sans doute fait-il aménager des routes pour améliorer la circulation commerciale. Mais le redressement économique est en fait un phénomène de récupération spontanée après les troubles de la Ligue. Et S. laisse à Laffemas l’honneur d’encourager les manufactures. En 1609 il pousse Henri IV à engager la lutte contre les Habsbourg. Mais l’assassinat du roi (14 mai 1610) met fin à ces projets. Hautain et cassant, S. n’est pas aimé à la cour. Protestant, il devient suspect à l’entourage de Marie de Médicis. Il démissionne en janvier 1611 et abandonne ses charges. Pendant la fin de sa vie, il dicte à des secrétaires les Sages et royales oeconomies d'état qui sont plus une justification de ses actes que de véritables Mémoires, mais contiennent un intéressant projet de réglementation des relations internationales (le « Grand Dessein » attribué à Henri IV). Il n’épargne aucune critique à ses successeurs. Nommé maréchal de France par Richelieu en 1634, il meurt en décembre 1641 à Villebon.
Bibliographie : B. Barbiche, Sully, 1978.
SULLY, Maximilien de Béthune, baron puis marquis de Rosny, duc de (Rosny-sur-Seine, 1559-Villebon, 1641). Homme politique français. Fidèle conseiller d'Henri IV, il fut chargé de restaurer les finances et l'économie de la France ruinée par les guerres de Religion. Né dans une famille protestante, engagé à 17 ans dans l'armée d'Henri de Navarre (Henri IV), il exerça d'abord ses talents d'ingénieur militaire et fut grièvement blessé à la bataille d'Ivry (1590). Surintendant des finances (1598), il pratiqua une politique d'économies rigoureuse qui permit le rétablissement de l'équilibre financier. Afin de relancer l'économie, il s'attacha à développer en priorité l'agriculture (« labourage et pastourage sont les deux mamelles dont la France est alimentée »), en améliorant les voies de communication (construction du canal de Briare), en réduisant les tailles et les abus seigneuriaux et en soutenant les efforts de l'agronome Olivier de Serres pour l'élevage des vers à soie. Écarté du pouvoir à la mort d'Henri IV, il encouragea les protestants à l'obéissance, ce qui lui valut d'être fait maréchal de France (1634). Sully a laissé des Mémoires sous le titre Économies royales (1638). Voir Marie de Médicis, Paulette (Édit de la).Liens utiles
- SULLY, Maximilien de Béthune, baron de Rosny, duc de(13 décembre 1560-22 décembre 1641)Homme politiqueIl a quinze ans lorsqu'il fait le choix de rejoindre l'armée huguenote.
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- Sully Maximilien de Béthune, duc de Sully, a quinze ans lorsqu'il fait le choix derejoindre l'armée huguenote.
- Jacopo de Barbari ou Jacob Walchvers 1450-1515Peintre vénitien qui travailla d'abord en Allemagne au service de l'empereur Maximilien,puis aux Pays-Bas avec la faveur du duc de Bourgogne et, finalement, devint en 1511 lepeintre attitré de Marguerite d'Autriche.
- MONTMORENCY, Anne, Ier duc de (15 mars 1493-11 novembre 1567) ConnétableK068 de France C'est avec François d'Angoulême qu'est élevé le fils du premier baron de France.