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SUK Josef

SUK Josef. Compositeur tchèque. Né le 4 janvier 1874 à Krecovice, mort le 29 mai 1935 à Benesov. Ses parents, qui appartiennent à une vieille famille de musiciens, lui lèguent leur amour de la musique (qui se perpétuera d’ailleurs). Au conservatoire de Prague, il est particulièrement influencé par Dvorâk (dont il épousera la fille). La première période de sa création est portée par un lyrisme intimiste, joyeux et mélodique : La Sérénade pour archets [1892], Chanson d’amour [1892], le Ier Quatuor pour cordes [1896], musique pour un conte dramatique de son ami Zeyer, Radûz et Mahulena (1897), Fantaisie pour violon et orchestre [1902]; le Scherzo fantastique [1903], cycles pour piano, compositions vocales, poème symphonique à la gloire de la capitale de la Bohême, Praga (1904), qui hante son esprit lors des déplacements à l’étranger du célèbre « Quatuor tchèque » (dont il fait partie, comme second violon, depuis sa fondation en 1892). Si jusqu’alors, l’influence de Dvorâk et de Brahms diminue peu à peu, les coups du destin le font évoluer rapidement vers un style personnel, fondamentalement différent, monumental, à la structure complexe, à l’expression intense, finalement visionnaire et quasi mystique : la tétralogie symphonique : Asraël (1905), en cinq parties, dédiée « au souvenir lumineux de Dvoràk et d’Otilie », enlevés brutalement en 1904 et 1905, Le Conte de l’Eté [1908], évocation de la nature de son pays natal, Mûrissement [ 1917], autobiographie qui fait entrevoir la victoire sur la douleur et le désespoir, Epilogue [1929], apogée de sa création, véritable chant de libération, de rédemption et d’amour. Parallèlement à ce cycle, on lui doit également : A travers la vie et le rêve [1909], cycle pour piano, des Berceuses, Méditation sur le choral vieux-tchèque de saint Venceslas, Vers la vie nouvelle [1919], marche solennelle, dédiée aux gymnastes « Sokol », Légende des héros morts, apothéose des combattants pour la liberté de la nation, etc. A noter aussi son activité de professeur de composition à l’Ecole de Maîtrise du Conservatoire de Prague où Martinu fut l’un de ses élèves. Après la génération des fondateurs de la musique tchèque moderne (Smetana, Dvoràk, Fibich), Josef Suk appartient, aux côtés de Léos Janàcek, Vitézslav Novak (1870-1949) à la seconde génération des classiques. Il reste un chaînon important dans la marche vers les tendances musicales contemporaines.

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