SUBSTANCE
- SUBSTANCE (lat. "substare", "se tenir dessous"). Log. Pour Aristote, ce qui subsiste sous les modifications des attributs et des accidents. Seule la substance est sujet. Méta. Ce qui n'a besoin que de soi-même pour exister.
- Composé substantiel: L’expression n'est pas de Platon, elle est de Descartes qui signifie par-là que l'homme est le produit d'une composition, il est substance spirituelle par son âme et substance matérielle par son corps.
- Substance (Du latin "substare"; «se tenir dessous»). Ce qui est en soi, réalité permanente qui sert de support aux accidents, qualités ou attributs. Pour Berkeley comme pour Descartes, seul Dieu est réellement substance.
Dans le langage courant, une substance désigne une chose difficilement identifiable autrement que par son apparence sensible (par exemple, « une substance visqueuse »). On parle aussi de la substance d'une chose pour qualifier ce qu'elle est en elle-même, indépendamment de ses propriétés secondes (par exemple, le fait d'occuper un espace définit substantiellement la matière tandis que sa couleur ou son odeur sont accidentelles). Dans ce cas, on se rapproche alors du sens proprement philosophique qui consiste à poser quelque chose de stable sous les différentes modifications éventuelles. C'est aussi ce que l'étymologie nous donne à penser, puisque le mot substance vient du latin stare (« se tenir ») et sub (« dessous »). Ainsi, la substance peut se définir comme le principe de la permanence résistant à toutes formes de transformations accidentelles. Elle est ce qui demeure sous le changement, ce qui subsiste malgré le devenir et le passage du temps.
- SUBSTANCE. n. f. (du latin sub, «sous» et stare, «se tenir». Littéralement, «ce qui se tient dessous »).
- Sens concret : matière dont se constitue une chose. La substance s'oppose à l'apparence comme le contenu à la simple surface.
- Sens abstrait : ce qui est essentiel dans un ouvrage, dans une pensée ; ce qui constitue sa matière, son contenu. En substance : pour l'essentiel. Votre devoir a un bon plan, mais il manque de substance. La substance d'un ouvrage (son fond, souvent par opposition à sa forme).
- Sens philosophique : ce qui est permanent, ce qui existe par soi-même, et donc ne change pas. On oppose ainsi la substance (invariable, liée à l'essence des choses, qu'aucun événement ne peut changer) et l'accident (ce qui arrive, qui est contingent ou accessoire, mais ne modifie pas la nature des choses). Il est de l'ordre de la substance qu'une craie soit une craie, mais de l'ordre de l'accident qu'elle soit bleue, rouge ou blanche. Voir le mot Essence.
N.B. Noter que l'opposition grammaticale entre le substantif et l'adjectif renvoie approximativement à cette opposition. Le substantif, le nom, désigne la chose dans sa nature (dans ce qu'elle est en soi), tandis que l'adjectif, qui lui est « adjoint », lui ajoute des qualités qui sont variables, dont l'absence ou la présence ne modifie en rien la « nature » de ce que le substantif désigne.
- La substance comme substrat
La substance se prend, sinon en un grand nombre de sens, du moins en quatre sens principaux : on pense, en effet, que la substance de chaque être est soit la quiddité, soit l'universel, soit le genre, et, en quatrième lieu, le sujet. - Le sujet est ce dont tout le reste s'affirme, et qui n'est pas lui-même affirmé d'une autre chose. C'est pourquoi, c'est lui qu'il convient d'examiner tout d'abord, car c'est principalement le sujet premier qui semble être la substance. "Métaphysique", Z, 3, tr. J.Tricot, Paris, Vrin, 1991, p. 241-242.
- SUBSTANCE, n. f. (du latin sub, «sous» et stare, «se tenir». Littéralement, «ce qui se tient dessous»).
- Sens concret : matière dont se constitue une chose. La substance s’oppose à l’apparence comme le contenu à la simple surface.
- Sens abstrait : ce qui est essentiel dans un ouvrage, dans une pensée; ce qui constitue sa matière, son contenu. En substance : pour l’essentiel. Votre devoir a un bon plan, mais il manque de substance. La substance d’un ouvrage (son fond, souvent par opposition à sa forme).
- Sens philosophique : ce qui est permanent, ce qui existe par soi-même, et donc ne change pas. On oppose ainsi la substance (invariable, liée à l’essence des choses, qu’aucun événement ne peut changer) et l’accident (ce qui arrive, qui est contingent ou accessoire, mais ne modifie pas la nature des choses). Il est de l’ordre de la substance qu’une craie soit une craie, mais de l’ordre de l'accident qu’elle soit bleue, rouge ou blanche. Voir le mot Essence.
- N.B. Noter que l’opposition grammaticale entre le substantif et l’adjectif renvoie approximativement à cette opposition. Le substantif le nom, désigne la chose dans sa nature (dans ce qu’elle est en soi), tandis que l'adjectif qui lui est «adjoint», lui ajoute des qualités qui sont variables, dont l’absence ou la présence ne modifie en rien la « nature» de ce que le substantif désigne.
- SUBSTANCE
- 1. Ce qui subsiste» ce qui est permanent même à travers les changements» ce qui supporte les qualités et les accidents, c’est-à-dire toutes les modifications contingentes (une substance chimique).
- 2. Ce qui constitue une réalité qui existe par elle-même sans dépendre d’autre chose (l'homme est une substance mais un bras n'en est pas une).
- On parle de substantialisme quand une doctrine affirme que tous les phénomènes ne peuvent advenir qu’en étant supportés par une substance : ainsi dire qu’il ne peut y avoir de pensée que s’il existe une âme, donc une substance pour la réaliser, est une thèse substantialiste. Car on peut envisager que la pensée soit l’œuvre du corps et ne réclame pas une substance particulière pour exister. Voir les mots Ame et Esprit.
- Substance
- Du latin substantia, «être essentiel d'une chose», «substance» (traduit le grec hupostasis, qui a donné hypostase).
- - Réalité permanente qui sert de support aux attributs, qualités ou accidents. - En métaphysique, ce qui n’a besoin que de soi-même pour exister (exemple : Dieu).
- • Aristote identifie la substance avec l'être individuel et concret (sujet dont tout le reste est attribut). • Pour Spinoza, il n'y a pas d'autre substance que Dieu : unique et infini, Dieu comprend toutes les réalités, et se confond avec la Nature.
- SUBSTANCE (n. f., étym. : latin substantia, mot formé pour traduire le grec hypostasis [cf. hypostase] et utilisé assez tôt pour rendre habituellement le grec oûsia [cf. essence] au sens où Aristote en fait une catégorie et affirme qu’on entend par là soit la matière, soit la forme, soit le composé des deux, l’individu [tode ti]) 1. — En tant que catégorie, Aristote définit la substance : a) Comme ce qui ne peut être affirmé d’autre chose, mais ce dont le reste est affirmé ; il s’agit donc de ce que désigne le sujet logique de la proposition, quand celui-ci est un être subsistant dans le monde, un individu ; Syn. sujet au sens 1, ce qui est en soi ; opposée à accident, b) Il distingue cependant la substance première et la substance seconde, de laquelle on affirme autre chose, mais qui peut aussi être affirmée d’autre chose (c.-à-d. le genre ou l’espèce par opposition à l’individu) ; la substance se conçoit donc par rapport à la fonction de sujet logique : opposée à attribut. 2. — Les class. conçoivent la substance par rapport à la causalité, ils en font ce qui est par soi, c.-à-d. « une chose qui existe en telle façon qu’elle n’a besoin que de soi-même pour exister » (Descartes). Rem. : cette conception est ambiguë, Descartes lui-même fait remarquer qu’au sens propre sa définition ne s’applique qu’à Dieu ; en fait, il appelle substance : a) au sens propre : Dieu ; b) les individus (l’homme) ; c) un type de réalité définie par un attribut principal (c.-à-d. la pensée ou l’étendue) ; Spinoza (« Par substance, j’entends ce qui est en soi et est conçu par soi, c.-à-d. ce dont le concept n’a besoin du concept d’aucune autre chose pour être conçu) met fin à cette ambiguïté en admettant que Dieu seul est substance dont le reste est attribut ou mode. 3. — Ce qui constitue la réalité, ce qui est absolument. 4. — Pour Kant, la substance est une catégorie de l’entendement, correspondant d’une part au jugement catégorique, d’autre part à la permanence dans le temps. 5. — Matière chimiquement définie ; corps simple ; élément au sens 2. 6. — (Sens fig.) Ce qui est essentiel, important dans une étude, un discours, une action ; le contenu, le fond, la matière. 7. — Substantialiser : considérer comme une substance (en gén. avec l’idée que ce dont il s’agit n’en est pas une) ; Syn. hypostasier. 8. — Substantialisme : toute doctrine qui admet l’existence de substances ; opposé à phénoménisme. 9. — Substantiel : a) Qui appartient à la substance ; qui concerne la substance ; opposé à accidentel, b) Qui a de la substance au sens 6 : Syn. solide, important, c) Composé substantiel : pour Descartes, se dit de l’union de l’âme et du corps, en tant qu’elle constitue une nouvelle substance, d) Lien substantiel (yin-culum substantiale) : terme employé par Leibniz pour expliquer que le composé de plusieurs substances ait une réalité en elle-même substantielle, e) Forme substantielle : cf. forme, f) Consubstantiel : qui ne forme qu’une substance ; dans la théologie chrétienne, se dit de l’unité formée par la trinité divine (Père, Fils, Saint-Esprit) ; (sens vulg.) qui est intimement assimilé. 10. —Transubstantiation : phénomène par lequel une substance deviendrait une autre substance ; (en part.) pour les catholiques : fait, pour le pain, de devenir le corps du Christ lors de l’Eucharistie (les protestants, n’admettant pas que le pain perde sa substance, parlent de cosubstantiation, c.-à-d. de la présence du corps du Christ dans le pain).
[…] Ce qui existe en soi et par soi. La substance par rapport à l’accident. Opposé à […]
[…] Descartes, par exemple, est dualiste parce qu’elle pose l’existence et de l’âme (substance immatérielle dont toute l’essence est la pensée) et du corps (substance matérielle dont […]
SUBSTANCE (Du latin substare, se tenir dessous et substantia, ce qui est dessous, soutien, support.) Ce qui subsiste en soi et en permanence, fondamentalement sous les apparences. Opposée à l’attribut, la substance sert de support aux modifications que sont les qualités et les accidents. En ce sens, elle est synonyme de substrat. Aristote distingue la substance première, qui correspond au sujet individuel, et la substance seconde, c’est-à-dire le genre et l’espèce en tant qu’ils peuvent être - par analogie avec la première le sujet d’une proposition. ♦ La notion signifie également ce qui est par soi, c’est-à-dire « une chose [...] qui n’a besoin que de soi-même pour exister » (Descartes), sans le concours d’une causalité externe. C’est le cas de Dieu seul, selon Spinoza, tout le reste étant attribut ou mode de la substance divine. Descartes applique en outre la notion de substance aux individus et il explique l’ensemble des phénomènes en fonction d’un principe dualiste en ramenant toute réalité à la substance étendue et à la substance pensante.
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