Subordination (nom fém.)
Subordination (nom fém.)
La subordination consiste à relier deux propositions par un lien de dépendance absolu. Ce lien peut être une conjonction de subordination (ex. 1), un pronom relatif, un pronom, un adjectif ou un adverbe interrogatifs. Seules les subordonnées infinitives ou participiales s'attachent à la proposition principale uniquement par le sens (ex. 2).
Exemples
1. Ce prince était aussi tellement hors de lui-même qu’il demeurait immobile à regarder Mme de Clèves, sans songer que les moments lui étaient précieux. (Mme de La Fayette, la Princesse de Clèves.) 2. Pendant la nuit il vit aux fentes du tombeau Briller quelque clarté, spectacle assez nouveau. (Jean de La Fontaine, Contes, «la Matrone d’Éphèse ».)
Commentaire
La subordination permet de former un système, c’est-à-dire une construction élaborée dans laquelle une pièce maîtresse (la proposition principale) gère les pièces complémentaires (les propositions subordonnées). Ce type de construction traduit une vision hiérarchique du monde où chaque élément est subordonné à un autre pour former une unité. Par la subtilité de sa composition, il produit une impression d’ordre, d’équilibre et de cohérence.
SUBORDINATION, n. f. État de dépendance dans lequel une personne ou une chose est soumise à une autre. Comme l’indique l’étymologie, la subordination place quelqu’un ou quelque chose sous quelqu’un ou quelque chose d’autre dans un ordre donné. La subordination du fonctionnaire à son supérieur. La subordination des pulsions à la raison qui les domine. La subordination, dans une phrase, d’une proposition (subordonnée) à la proposition principale.
N.B. Ne pas confondre le verbe Subordonner (placer à un rang inférieur dans un ordre hiérarchique donné) et le verbe Suborner (corrompre, détourner du bon chemin, et aussi «séduire une jeune fille»).
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