SUBJECTIVITÉ
- SUBJECTIVITÉ Caractère de ce qui est subjectif, en un des sens de ce mot.
- Subjectivité Attitude consistant à juger, à penser, à apprécier en fonction de sa conscience, de ses opinions, de ses goûts personnels.
- Subjectivité La subjectivité est le caractère de ce qui ne relève que du sujet dans ses jugements, par rapport à l'objectivité. Mais en un second sens, elle signifie ce qui caractérise le sujet non singulièrement mais en général : on peut parler alors de la structure de la subjectivité.
- SUBJECTIVITÉ 1. Sens courant : ce qui constitue la particularité d’un individu (le romantique ne veut obéir qu'à sa subjectivité). Opposé à objectivité — sens 2. 2. Le fait d’être un sujet — sens 3 et 4 —, le fait de dire «Je» dans la connaissance ou dans l’action. Plus spécialement la conscience elle-même.
- Subjectif, subjectivité Du latin scolastique subjectivus, « qui se rapporte au sujet ». - Subjectif : qui a rapport au sujet pensant. - Sens courant (souvent péjoratif) : qui exprime un point de vue individuel, personnel, qu’on ne saurait étendre à tous (exemple : une interprétation subjective). - Subjectivité : caractère de ce qui n’appartient qu’au sujet pensant (contraire : objectivité). • En philosophie, subjectif n'est pas forcément synonyme de personnel ou d'individuel. Ainsi la raison peut être considérée comme une faculté subjective, dans la mesure où elle est à l’œuvre chez tout sujet connaissant, en tant qu'il connaît. • Pour Kierkegaard, « la subjectivité est la vérité » : il n'y pas d'autre vérité que celle qui se rapporte effectivement au sujet existant et à sa propre intériorité.
[…] tel qu’il se veut. Le sujet devient alors l’être humain dans toute sa « subjectivité », avec ses conditionnements, sa psychologie, son destin, sa liberté, ses […]
Subjectivité. Manifestation de la présence du sujet à travers son discours. Tout locuteur est ancré dans un ici et un maintenant qui constituent les conditions pragmatiques de son énonciation. Le sujet porte la marque de l’activité générale de l’esprit humain, et de la spécificité du groupe culturel et linguistique auquel il appartient. Il existe ainsi une subjectivité non personnelle attachée à chaque langue, et qui se décèle en particulier à travers le lexique, par exemple dans les termes axiologiques, qui impliquent un jugement et dans certaines constructions (pourquoi dit-on deux ou trois et non trois ou deux?). Mais le sujet évidemment se manifeste à travers son expression personnelle. Cette subjectivité est triple. C’est d’abord la subjectivité déictique, obligatoire, qui traduit l’inscription de l’énonciation dans l’énoncé, à travers les déictiques, les personnes du dialogue, les temps, etc. Elle permet de voir comment le sujet se situe dans l’espace et le temps. La deuxième forme est la subjectivité modale et aspec-tuelle, qui indique l’appréciation portée par le sujet sur les événements qu’il relate, qu’il s’agisse de juger de leur degré de réalité ou d’indiquer les réactions qu’ils suscitent. La troisième est la subjectivité rhétorique qui se marque par un ton particulier, par le style.
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