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SUBJECTIVITÉ


 

 

 


[…] tel qu’il se veut. Le sujet devient alors l’être humain dans toute sa « subjectivité », avec ses conditionnements, sa psychologie, son destin, sa liberté, ses […]

Subjectivité. Manifestation de la présence du sujet à travers son discours. Tout locuteur est ancré dans un ici et un maintenant qui constituent les conditions pragmatiques de son énonciation. Le sujet porte la marque de l’activité générale de l’esprit humain, et de la spécificité du groupe culturel et linguistique auquel il appartient. Il existe ainsi une subjectivité non personnelle attachée à chaque langue, et qui se décèle en particulier à travers le lexique, par exemple dans les termes axiologiques, qui impliquent un jugement et dans certaines constructions (pourquoi dit-on deux ou trois et non trois ou deux?). Mais le sujet évidemment se manifeste à travers son expression personnelle. Cette subjectivité est triple. C’est d’abord la subjectivité déictique, obligatoire, qui traduit l’inscription de l’énonciation dans l’énoncé, à travers les déictiques, les personnes du dialogue, les temps, etc. Elle permet de voir comment le sujet se situe dans l’espace et le temps. La deuxième forme est la subjectivité modale et aspec-tuelle, qui indique l’appréciation portée par le sujet sur les événements qu’il relate, qu’il s’agisse de juger de leur degré de réalité ou d’indiquer les réactions qu’ils suscitent. La troisième est la subjectivité rhétorique qui se marque par un ton particulier, par le style.


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