Databac

SPIRITUALISME

S'oppose au matérialisme. C'est une philosophie ou une conception du monde qui affirme la primauté de l'esprit sur la matière. Pour le spiritualisme, l'esprit est une réalité substantielle radicalement distincte de la matière. Il y a une coupure absolue entre la matière et l'esprit. La science a donc une portée limitée. Il y a des choses qu'on ne peut pas expliquer. Ainsi, par exemple, la croyance en un au-delà ou bien en l'immortalité de l'âme s'affirme comme un acte de foi.

Philosophie qui considère que l'esprit constitue une réalité en soi, autonome, irréductible, et supérieure.
Le spiritualisme s'oppose radicalement au matérialisme. En cela, il est une des formes de l'idéalisme. Mais le spiritualisme est souvent lié, en outre, à la croyance en l'existence de Dieu : l'esprit, l'âme, a donc une vie propre en relation avec Dieu. Cette vie s'appelle vie spirituelle ou spiritualité.

Spiritualisme / Spiritualiste
L'idée directrice du spiritualisme est que la vie humaine ne se réduit pas à la matière biologique et qu'un principe d'ordre supérieur l'anime. Par là, le spiritualisme renvoie au dualisme : la substance matérielle est distincte d'une substance spirituelle qui a les propriétés en tous points inverses de la première.

Voir aussi: Spirituel.

SPIRITUALISME

Doctrine qui caractérise de nombreuses philosophies de Platon à Descartes et Leibniz puis à Bergson, en passant par la philosophie chrétienne. Portant sur la nature de l’être, elle affirme la réalité substantielle de l’esprit ou de l’âme autonome par rapport à la matière et au corps, ce qui entraîne, sur le plan psychologique, l’irréductibilité de l’esprit aux processus physiologiques. En morale, le spiritualisme place la vie et les valeurs de l’esprit au-dessus des biens matériels.

spiritualisme, doctrine selon laquelle l'esprit constitue la substance de toute réalité (s'oppose au matérialisme). — Se distingue de l'opposition de l'idéalisme et du réalisme, qui sont des doctrines sur l'origine de la connaissance et non sur la nature de l'être. Leibniz, par exemple, est un spiritualiste dans la mesure où il ramène la matière à l'énergie, et l'énergie à une force impossible à percevoir, donc, dit-il, de nature spirituelle. Le spiritualisme s'oppose au matérialisme non seulement comme l'esprit à la nature, mais aussi comme la vie s'oppose au mécanisme ; la philosophie de Bergson, qui affirme l'irréductibilité de la vie à toute forme de mécanisme physico-chimique, aboutit à un spiritualisme (dans les Deux Sources de la morale et de la religion) qui identifie la spontanéité de la vie avec l'activité créatrice de l'esprit. Plus particulièrement, la psychologie spiritualiste est celle qui étudie les phénomènes psychologiques comme des produits des facultés de l'âme. (V. Cousin, Lachelier.)

SPIRITUALISME, n. m. Philosophie qui considère que l’esprit constitue une réalité en soi, autonome, irréductible, et supérieure.
Le spiritualisme s’oppose radicalement au matérialisme (voir ce mot dans son sens philosophique). En cela, il est une des formes de l’idéalisme. Mais le spiritualisme est souvent lié, en outre, à la croyance en l’existence de Dieu : l’esprit, l’âme, a donc une vie propre en relation avec Dieu. Cette vie s’appelle vie spirituelle ou spiritualité. Voir ci-dessous les divers sens du mot spirituel. Voir aussi Âme, Idéalisme, Matérialisme.


N.B. Ne pas confondre le Spiritualisme avec le Spiritisme (croyance aux esprits qui font tourner les tables et hantent les vieilles demeures).


SPIRITUEL, adj. 1° Qui concerne la vie de l’esprit, comme réalité autonome et immatérielle. Ce qui est d ordre spirituel s’oppose à ce qui est d ordre matériel (et parfois, d’ordre social). La vie spirituelle, dans ce sens, est synonyme de vie morale. Les recherches de l’esprit, la création artistique font partie de la Jzmewszon spirituelle de l’être humain, au même titre que les exigences éthiques. Même un penseur athée peut, dans ce sens, considérer \'activité spirituelle (la vie de l’esprit) comme ce qui est le plus élevé en l’homme. L'héritage spirituel d'un penseur.
2° Qui concerne la vie de l’âme dans sa relation à la divinité. La vie spirituelle, dans ce sens, se rapporte à la croyance religieuse (son contenu, sa pratique). Un homme qui a des préoccupations spirituelles est un homme en recherche, qui s’interroge sur l’existence de Dieu, la réalité du monde surnaturel, etc. À ce sens correspond le terme spiritualité (attachement aux valeurs spirituelles, exercices spirituels comme la prière, intensité de la vie intérieure). On oppose, dans ce sens, les réalités spirituelles aux réalités temporelles, ou plus directement le spirituel au temporel, c’est-à-dire :
• d’une part, ce qui a trait à la vie de l’âme, aux réalités (immuables) du monde surnaturel, aux institutions religieuses qui sont censées les exprimer et les manifester;
• d’autre part, ce qui relève du monde profane, des réalités matérielles de l’espace et du temps, de l’histoire humaine.
En particulier, le pouvoir spirituel désigne l’autorité de l’Église, par opposition au pouvoir temporel qui désigne l’autorité politique d’un État. Le «pouvoir temporel» de la Papauté a beaucoup diminué ; son pouvoir spirituel, lui, y a gagné.
3° Qui se rapporte au bel esprit (sens n° 5), à l’art de produire des mots piquants, ironiques ou humoristiques. Un homme spirituel (un homme qui fait de l’esprit, et non qui est tourné vers les choses de la religion). Une réplique spirituelle (un mot d’esprit, et non pas une maxime sainte !).

SPIRITUALISME nom masc. - Doctrine philosophique affirmant la primauté de l’esprit sur la matière ainsi que son existence indépendante.


ETYM. : du latin ecclésiastique spiritualis, se rattachant à spiritus d’où est venu « esprit ».


—> Idéalisme




SPIRITUALISME

(n. m.) 1. — Toute doctrine qui soutient que l’intelligence humaine est irréductible aux propriétés corporelles. 2. — Toute doctrine qui pose l’existence de l’esprit comme substance distincte de la matière : opposé à matérialisme. Rem. : le sens 2 implique le sens 1 ; il correspond au dualisme de type cartésien ; plus étendu, le sens 1 peut s’appliquer au monisme neutre. 3. — (Class., morale) Tendance à placer la vie ou les biens spirituels au-dessus de tout ; abus de spiritualité.

Liens utiles