SONNET
SONNET, n. m. Poème à forme fixe, très répandu dans la littérature française à l’époque de la Renaissance (Du Bellay, Ronsard), et qui a joui d’un regain de faveur dans la seconde moitié du XIXe siècle (Baudelaire, Hérédia, Verlaine). • Le sonnet se compose de deux quatrains et de deux tercets, soit quatorze vers. La disposition des rimes obéit aux schémas suivants : ABBA / ABBA / CCD / EED ou ABBA / ABBA / CCD / EDE ; il y a parfois des irrégularités. Le mètre des vers est au choix du poète (hexasyllabes, octosyllabes, décasyllabes, alexandrins). L’alexandrin est toutefois le plus répandu (dans Les Fleurs du Mal, par exemple). • Les quatrains et les tercets d’un sonnet sont souvent mis en opposition, laquelle débouche sur un effet final appelé «chute» (effet descriptif, apostrophe lyrique, figure de style étudiée). Mais le sonnet peut aussi faire progresser une seule idée jusqu’à l’amplification finale (une métaphore filée, par exemple).
SONNET nom masc. — Poème à forme fixe se composant de deux quatrains à rimes embrassées et de deux tercets.
ETYM. : de l’italien sonnetto - « petite chanson ».
Le sonnet se construit sur le modèle suivant : « abba abba ccd eed » ou « abba abba ccd ede »
Il est ordinairement en alexandrins, mais accepte d’autres mètres. A l’origine, le sonnet était une forme propre à la littérature italienne et dont les plus anciens exemples remontent au XIIIe siècle Il fut pratiqué par Dante et tout particulièrement par Pétrarque qui lui donna ses lettres de noblesse. Au XVIe siècle, le sonnet se diffusa à travers l’Europe. En France, s’il fut pratiqué déjà par Marot ou par Scève, il ne s’imposa qu’avec les poètes de la Pléiade. L’œuvre majeure reste celle que composent les 154 sonnets de Shakespeare. Après avoir été délaissé, le sonnet connut un retour en grâce avec le romantisme et fut pratiqué par tous les grands poètes français du XIXe siècle : de Baudelaire à Valéry en passant par Mallarmé. Comme toutes les formes fixes, il fut délaissé par la littérature de notre siècle qui, cependant, n’a pas complètement renoncé à son usage comme en témoignent les Sonnets à Orphée de Rilke ou certaines tentatives plus contemporaines (Jacques Roubaud).
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