SOIE (route de la)
Nom donné à la route caravanière qui, par le bassin du Tarim, mettait la Chine en rapports commerciaux avec le monde méditerranéen. De l'O., cette route partait d'Antioche, passait par Séleucie du Tigre, traversait l'Empire parthe par Ecbatane, Rages (Ragaï), Hécatompylos, gagnait ensuite Antioche de Margiane (Merv), puis, de Bactres (Balkh), en Sogdiane, elle aboutissait au double chapelet d'oasis qui, de Kachgar à l'O. au Lobnor à l'E., entoure le bassin du Tarim. Deux itinéraires étaient donc empruntés à partir de Kachgar : l'un, au N., passait par Axou, Koutcha et Karachar ; l'autre, au S. du Tarim, passait par Yarkand et Khotan. Les deux branches se rejoignaient ensuite pour gagner Lo-yang, capitale de l'empire des Han. Le contrôle du Tarim représentait ainsi une importance capitale pour l'Empire chinois, qui y avait établi son protectorat vers 100 av. J.-C., puis avait dû abandonner cette région aux Hiong-nou (v.) peu avant le début de notre ère. La reconquête du Tarim par l'empire des Han fut entreprise dans le dernier quart du Ier s. apr. J.-C. par le général Pan Tch'ao et achevée vers 123/27. Un important commerce de la soie put dès lors se développer entre la Chine et l'Occident romain. C'est également par la route de la Soie que le bouddhisme, venu de l'Inde du Nord, pénétra en Chine, et que des influences hellénistiques et sassanides s'exercèrent sur l'art chinois Wei et T'ang (Ve/VIIe s.).
SOIE (Route de la). Nom donné à la piste caravanière qui traversait l'Asie depuis les rives de la Méditerranée jusqu'au centre de la Chine ancienne. Cette route commerciale, longue de 7 000 km, contribua pendant des siècles à mettre en contact les civilisations de l'Occident, de l'Inde et de la Chine. Ouverte dès avant l'ère chrétienne, elle devait son nom à la soie qui, venant de Chine, était la principale marchandise transportée, avec l'or, les pierres précieuses, les épices et les porcelaines. Cette route joua aussi un rôle capital dans la transmission et l'échange des idées et des croyances religieuses. C'est par elle en particulier que le bouddhisme, venu du nord de l'Inde, pénétra en Chine.
Liens utiles
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- VOLTAIRE, parlant des grands écrivains du siècle de Louis XIV, écrit : La route était difficile au commencement du siècle parce que personne n'y avait marché : elle l'est aujourd'hui parce qu'elle a été battue. Les grands hommes du siècle passé ont enseigné à penser et à parler : ils ont dit ce qu'on ne savait pas. Ceux qui leur succèdent ne peuvent guère dire que ce qu'on sait. Dans quelle mesure, à votre avis, l'oeuvre même de VOLTAIRE justifie-t-elle cette constatation pessimiste ?
- Selon Jacques Vier, " Les Lettres Philosophiques soulèvent les principaux problèmes que l'esprit rencontre sur sa route, mais à la faveur d'une promenade à traves un pays, que l'on découvre ; elles renseignent plus qu'elles n'enseignent." Illustrez et éventuellement discutez cet avis critique contemporain ?