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sections, systèmes à

Auparavant nommés aussi « systèmes à classes matrimoniales », ces systèmes sont caractéristiques des tribus australiennes mais ne sont pas confinés à cette région ; on en a trouvé en Mélanésie également. Ils existent dans des sociétés organisées en moitiés exogames et reconnaissant simultanément la filiation patrilinéaire et la filiation matrilinéaire. Ils consistent à placer tout individu dans un groupe (« section ») distinct à la fois du groupe de son père et du groupe de sa mère et à lui faire prendre son conjoint dans une 4e section distincte des trois précédentes. Le trait le plus frappant de ces systèmes, c'est que les membres des générations alternées d'une même moitié appartiennent à la même section, donnant ainsi un caractère cyclique au fonctionnement de la machinerie sociale. Les controverses ont longtemps fait rage sur les origines possibles et la fonction de ces systèmes, certains auteurs soutenant qu’ils ne servent qu'à des fins matrimoniales et qu'ils sont le produit de la coexistence d'une paire de moitiés patrilinéaires et d'une paire de moitiés matrilinéaires, les autres affirmant que leur fonction est avant tout cérémonielle et que leur origine se trouve dans l'exogamie réciproque. D'autres, enfin, ont voulu y voir le résultat indirect d'une règle de mariage entre cousins croisés et de l'empire de la terminologie de parenté. Certains systèmes comportent non point quatre mais huit sections. Fox (1967), Murdock (1949), Notes and Queries (1951). (Angl. : section Systems ou class Systems.)

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