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SATYRES

SATYRES. Créatures des bois qui accompagnaient les Ménades durant les cérémonies dionysiaques. Selon Hésiode, ils étaient les descendants des cinq filles d’un certain Hécatéros, lequel avait épousé une princesse argienne, fille du roi Phoronée. Ils avaient pour sœurs les Oréades et étaient connus pour leurs appétits lascifs et leur dévergondage. Par la suite, on leur attribua certaines caractéristiques animales, comme les oreilles pointues, les jambes de cheval, les sabots et les petites cornes sur la tête. Ils personnifient la fertilité spontanée de la nature sauvage et ils aimaient tout particulièrement poursuivre les nymphes grâce auxquelles ils espéraient satisfaire leurs appétits. Dans la littérature, les Satyres, comme les Silènes, étaient des figures comiques et triviales ; les poètes tragiques avaient en effet l’habitude, après avoir présenté une trilogie retraçant l’un des grands drames mythologiques, de clore leur contribution au festival de Dionysos par une comédie légère retraçant les activités de ces personnages très peu tragiques. Voir SILÈNES.

SATYRE, n. m. 1° Divinité mythologique qui présente un corps humain couvert de poils, avec des cornes et des pieds de bouc, ainsi qu’une queue. Le satyre est souvent représenté en train de jouer de la flûte ou de poursuivre des nymphes. 2° Par extension, homme lubrique qui poursuit les femmes de ses désirs obscènes. En particulier, exhibitionniste plus ou moins dangereux. Le satyre du Bois de Boulogne est recherché par la police. Ne pas confondre avec la satire.




satyres (satyroi). Dans la mythologie grecque, compagnons du dieu Dionysos, turbulentes créatures habitant les bois et les collines, représentées sous une forme généralement humaine, mais avec quelques traits animaux, notamment une queue de cheval et des pieds de bouc (c'est seulement à partir du ive siècle av. J.-C. qu'on les représente sous la forme de boucs). Les satyres sont libidineux et bruyants. Les Romains les identifièrent avec leurs faunes (voir faunus). Dans le drame satyrique attique, le choeur est déguisé de façon à représenter des satyres. satyrique, drame. À Athènes, lors des grandes festivités théâtrales, chaque trilogie (groupe de trois tragédies) était suivie d'un drame satyrique à demi comique, écrit par le même auteur, et dans lequel le choeur était toujours composé de satyres, portant des queues et des oreilles de cheval, conduits par Silène. Dans la Poétique, Aristote estime que la tragédie est issue de ce type de représentation théâtrale. D'autres pensaient au contraire que le drame satyrique était un genre récent. Le seul drame satyrique qui nous ait été conservé en entier est Le Cyclope d'Euripide, mais on a retrouvé récemment sur papyrus (voir papyrologie) des fragments considérables des Dictyulci (« Les pêcheurs au filet») d'Eschyle et des Ichneutai (« Les pisteurs ») de Sophocle. Le drame satyrique prend pour sujet un épisode mythologique en rapport avec les tragédies qui précèdent, interprété sur le mode burlesque, avec pas mal de grossièreté dans le langage et le geste. C'est Pratinas de Phlionte, nous dit-on (qui écrivit au début du Ve s. av. J.-C. à Athènes), qui a donné au drame satyrique une forme littéraire ; lui-même aurait écrit trente-deux drames satyriques. On continue de composer de tels drames en pleine époque romaine ; Horace, dans son Art poétique, en donne les règles de composition.

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