SATRAPES
Nom donné, dans l'Empire perse achéménide, aux gouverneurs de provinces. Leur autorité s'exerçait en matière administrative, judiciaire et militaire. Darius Ier avait divisé l'Empire en vingt satrapies. Comme les satrapes, peu nombreux et pourvus de vastes gouvernements, pouvaient être tentés de prendre leurs distances avec le pouvoir central, Darius avait organisé un corps spécial de courriers et, semble-t-il, d'inspecteurs royaux, chargés non seulement de transmettre rapidement les instructions du roi et de contrôler leur bonne application, mais encore de surveiller les satrapes. Les satrapes devaient fournir régulièrement un tribut en argent ou en nature au trésor royal. Leur richesse, considérable, provenait des domaines que leur distribuait le souverain dans leur satrapie. Les satrapes disposaient d'une grande marge de manuvre, ce qui a pu donner à penser qu'ils étaient quasiment indépendants. En réalité, risquant la destitution à tout moment, leur politique visait toujours à conserver la faveur du roi, souvent au prix d'âpres rivalités avec leurs collègues. Rares furent les révoltes de satrapes. Dans l'empire d'Alexandre le Grand, la satrapie resta l'organisation locale, mais Alexandre enleva aux satrapes leurs pouvoirs militaires. Il en fut de même dans la monarchie des Séleucides. Voir IRAN. L'empire de Darius.
satrape. Titre porté par les gouverneurs de province dans l'Empire perse ; le territoire qu'ils gouvernaient était appelé satrapie. Le satrape exerçait dans sa province des pouvoirs très étendus; c'était une sorte de roi vassal, qui devait allégeance au Grand Roi. Darius divisa l'Empire perse en vingt satrapies, qui demeurèrent la base du gouvernement territorial ultérieur.
SATRAPE. Nom donné aux gouverneurs de provinces dans l'Empire perse divisé, depuis Darius Ier, en 20 satrapies. Comme ces gouverneurs possédaient des pouvoirs très étendus (dans l'administration, la justice et l'armée), ils étaient surveillés par des inspecteurs royaux qu'on appelait les « yeux et les oreilles du roi ». Les satrapes étant chargés de lever le tribut, ils réussirent à amasser d'immenses fortunes. Dès le Ve siècle av. J.-C., ils se montrèrent très indépendants et se firent même la guerre entre eux. Dans l'Empire d'Alexandre III le Grand et sous la monarchie des Séleucides, les satrapes existèrent toujours mais on leur enleva leurs pouvoirs militaires. Voir Darius Ier, Perses.