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SAINT-AUGUSTIN (vie et oeuvre)

Saint Augustin est le plus important des Pères de l'Église et le premier des grands penseurs chrétiens. Son oeuvre est d'une telle richesse que catholiques et protestants, jansénistes et jésuites se sont également abrités derrière son autorité pour faire triompher leurs doctrines.

VIE

Le temps d'Augustin est celui de nombreuses controverses: entre pensée païenne et pensée chrétienne, mais aussi à l'intérieur
même du christianisme . Apologiste du christianisme , Augustin participera à tous les combats doctrinaux de son temps.

Les années de formation
Aurélius Augustinus naît à Thagaste (Souk-Ahras dans l'Algérie actuelle) en 354. Il étudie à Madaure, puis à Carthage. À l'âge de dix-neuf ans, il découvre la philosophie dans un ouvrage de Cicéron. Mais il a le goût de la réussite sociale et rejoint les manichéens, grâce auxquels il deviendra professeur de rhétorique à Thagaste, puis à Carthage et, enfin, à Rome et à Milan.

Le théologien
En 386, il découvre la foi dans les Épîtres de saint Paul. En 387, il donne sa démission de professeur de rhétorique et reçoit le baptême. En 388, il distribue tous ses biens aux pauvres. En 391, il est ordonné prêtre. En 396, il devient évêque d'Hippone (aujourd'hui Annaba, en Algérie) et se consacre avec ferveur à l'administration de son diocèse et à l'apologie du christianisme en dénonçant toutes les hérésies et en luttant contre toutes les accusations que le monde antique finissant porte contre la foi chrétienne. Il meurt en 430, en laissant des ouvrages fondamentaux dans le domaine de la théologie chrétienne.

OEUVRES

D'une ampleur considérable (quelque 40 ouvrages et plus de 300 sermons nous sont parvenus), l'oeuvre de saint Augustin cherche à concilier religion et philosophie parce que, selon lui, il faut comprendre pour croire et croire pour comprendre.

Soliloques (387)
Il s'agit des premiers dialogues philosophiques de saint Augustin. Touché par la grâce, il a demandé le baptême, et à la raison qui lui demande: «Que veux-tu connaître?» Augustin répond: «Dieu et l'âme.» - «Rien d'autre?» - «Rien d'autre.» Pour Augustin, poser le problème de l'homme, c'est poser le problème de Dieu.

Du Libre Arbitre (388)
Créé libre, l'homme est responsable de sa fin dernière: joie et béatitude, indice d'une liberté puissante, ou misère et servitude, indice d'une liberté aliénée par l'orgueil. Dans la misère du péché, on peut découvrir la grandeur de l'homme, l'indice de sa liberté en même temps que la dimension tragique du mal qui nous éloigne de Dieu. L'homme n'est jamais

Confessions (397-401)
C'est le texte majeur de saint Augustin. Les premiers livres, consacrés à l'enfance et à la jeunesse, exposent un double cheminement: celui de l'expérience du péché et celui de la recherche obscure de Dieu. La partie proprement philosophique commence au livre X. Dieu y apparaît incompatible avec une connaissance rationnelle parce qu'il est hors du temps. Le temps n'a pas de réalité et seule existe l'éternité, qui n'appartient qu'à Dieu. Dès lors se pose le problème de la connaissance d'un Dieu

De la Trinité (399-419)
«La foi cherche, l'intellect trouve». C'est donc la foi qui va chercher l'intelligence . La foi est le point de départ d'une connaissance intuitive qui montre sans démontrer. La Raison doit s'incliner devant la foi pour que s'éclaire la nuit de l'entendement.

La Cité de Dieu (412-427)
Deux amours ont fait deux cités: l'amour de soi jusqu'à l'oubli de Dieu a fait la cité terrestre; l'amour de Dieu jusqu'à l'oubli de soi a fait la cité céleste. L'homme a une vocation surnaturelle qui doit se traduire par l'introduction, dans la société, des valeurs chrétiennes qui impliquent notamment un bon usage de la liberté.

EPOQUE


Le manichéisme
Ce sont les premières amours de saint Augustin. Il y a du mal dans le monde, et celui-ci est inexplicable s'il n'existe qu'un Dieu infiniment bon et parfait. Le mal est donc un principe ontologique rival du bien, qui explique les impulsions irrésistibles des passions. L'expérience de la culpabilité amènera Augustin à rejeter cette interprétation qui exonère l'homme de toute faute et à affirmer que le mal n'est que défaut de bien et n'est donc pas un principe substantiel (plus tard, il expliquera la puissance des passions par le poids du péché originel).

Le pélagianisme
En 410, un moine d'origine britannique, Pélage, et ses disciples répandent l'idée selon laquelle l'homme est capable de se sauver tout seul. Augustin, fort de sa propre expérience (il a mené en 369-370 une vie dissipée dont il se repentira amèrement dans les "Confessions"), affirme que l'homme est impuissant à se libérer complètement des sollicitations de la concupiscence si la grâce de Dieu ne vient pas à son secours.

APPORTS

Saint Augustin est au point de départ des grands courants de la théologie chrétienne qui se forment au Moyen Âge. Son oeuvre a alimenté aussi un courant philosophique toujours vivant dans certains aspects de l'existentialisme contemporain.

Une nouvelle façon de voir le monde.
Pour Augustin, l'objet premier de la réflexion, c'est l'homme à la recherche de Dieu et Dieu qui vient à sa rencontre. Se connaître soi-même, c'est savoir que Dieu existe et le rencontrer. Dieu est vérité, il est la Vérité. «Philosopher», c'est rentrer en soi-même pour se trouver et y trouver une vérité qui nous transcende. Le monde extérieur n'est intéressant que par rapport à l'homme. D'où le caractère essentiellement spiritualiste de sa pensée, en opposition avec la tendance cosmologique de la philosophie grecque.

Une nouvelle façon de penser le temps.
Dès que nous tentons de dire ce qu'est le temps, celui-ci devient aussitôt une énigme, fait remarquer saint Augustin. En effet, le passé n'est plus, l'avenir n'est pas encore, seul le présent est. Or, si ce qui est est toujours, il n'y a plus temps mais éternité. Le temps donc, pour être, doit toujours «tendre à n'être plus».

Actualité - postérité.
L'oeuvre philosophique et théologique de saint Augustin jouera un rôle important dans l'histoire des idées. Elle a, en, effet, assuré la liaison entre le monde païen et le monde chrétien. Elle sera la philosophie de la chrétienté occidentale jusqu'à la redécouverte des textes des philosophes grecs recueillis par les Arabes. Son oeuvre domine également la Renaissance et influence Luther et Calvin. Plus tard, Jansénius puis Blaise Pascal se réclameront de saint Augustin. Aujourd'hui, il est encore présent et sa pensée est toujours active dans le courant existentialiste chrétien.

 

Augustin, saint (354-430) ; évêque et Père de l’Église.


«Dieu et l’âme, rien d’autre», déclare Aurelius Augustinus après sa conversion. L’examen autobiographique de sa vie jusqu’à sa conversion intérieure (386), telle qu’elle est présentée dans ses Confessions, est un dialogue de l’âme avec Dieu, une histoire intérieure de ce qu’il y a d’unique dans l’orientation divine et la recherche errante de l’homme, dans la connaissance de Dieu et dans la connaissance de soi-même. Il y a dans cette oeuvre, composée de 397 à 401 et qui raconte la vie d’A. jusqu’à la mort de sa mère, beaucoup de sincérité, de psychologie et une analyse exemplaire du processus par lequel on devient à la fois étranger à soi-même et sûr de soi-même.
Son père Patricius, païen, conseiller municipal (curialis) à Thagaste (aujourd’hui Souk Ahras, à la frontière algéro-tunisienne), sa mère Monique, chrétienne, sa compagne, son fils Adéodat, les amis comme Alypius et Verecundus, Ambroise de Milan qu’il admire mais avec qui il prend ses distances, toutes ces figures de son enfance et de sa jeunesse reflètent le chemin parcouru par A. L’histoire de son temps lui reste étrangère ; Rome ne lui fait pas plus grande impression que n’importe quelle autre ville. La carrière de maître de rhétorique à laquelle A. s’était attaché, après avoir fréquenté les écoles de son pays à Madaure (365-369) puis à Carthage (370-373) et être allé à Rome (383) et enfin à Milan (384-386) où il devient l’orateur officiel de la cour, est expédiée en deux mots : « marchand de bavardage ». Même les étapes de son itinéraire spirituel reflètent à peine les caractères de son temps : d’abord la jouissance de la vie et du sentiment de la vanité de tout, puis le premier éveil à la philosophie d’un garçon de dix-neuf ans excité par la lecture d’une oeuvre aujourd’hui perdue de Cicéron, l’attachement passionné au dualisme métaphysique des manichéens (370-383), le scepticisme académique, le passage décisif au néoplatonisme de Plotin, qui enfin promettait d’atteindre l’absolu et de s’appuyer sur lui. La deuxième période de sa vie s’ouvre en 386 par la lecture de Paul dans le jardin de sa maison à Milan. Conversion. A. renonce à sa carrière. Il s’isole à Cassiciacum, chez un ami, prépare son baptême, le reçoit à Milan des mains d’Ambroise (387), reprend le chemin de l’Afrique. En chemin, sa mère meurt à Ostie : il n’arrive à Thagaste qu’en 388. Il y retrouve ses amis et crée une communauté philosophique et religieuse. En 391, alors qu’il se trouve à Hippone, le peuple le saisit pour qu’il devienne l’adjoint de l’évêque. A. est fait prêtre, puis évêque (395). A. est devenu « le pasteur d’âmes » qui par son activité va dominer son temps. Il a déjà une oeuvre importante, des écrits philosophiques et des réflexions théologiques sur sa conversion. C’est alors qu’il commence les Confessions. A ses yeux, la vérité de Dieu s’élève au-dessus de la sagesse du monde et la vérité de l’âme embrasse les chrétiens, ses frères et ses soeurs. Ce professeur satisfait de lui s’est transformé en un père spirituel qui, dans ses écrits contre les manichéens et contre les sceptiques, utilise, pour les autres, ses expériences propres aussi douloureuses soient-elles. Inspiré par les philosophes néoplatoniciens et grâce à l’étude de la Sainte Ecriture, ce théologien de la grâce devient le créateur d’une doctrine du Verbe, l’auteur d’un ouvrage sur la Trinité. Cet homme qui avait été replié sur lui-même devient membre de la Grande Église, ecclésiologue du mystérieux « Corps du Christ » et de l’Église catholique, l’adversaire des donatistes qui voulaient faire dépendre l’effet du sacrement de la valeur morale de son dispensateur et souhaitaient se replier sur une communauté de saints, et celui qui non seulement respecte la primauté doctrinale de Rome, mais estime également que l’institutionnel et le juridique dépendent de l’Église. Des éléments anciens et nouveaux sont même unis avec une certaine tension. Ainsi l’évêque peut un jour porter sa pensée spirituelle jusqu’à la suspicion à l’égard du monde des sens et de l’art et désavouer une autre fois ces affirmations en donnant sa signification la plus dure au « Force-les à entrer » de Luc 14-23 et en appelant la force contraignante de l’État contre les hérétiques. Jusque dans les trois dernières années de sa vie A. reste un homme à la pensée jamais figée, toujours en évolution. Les erreurs des pélagiens, qui surestiment la volonté et les capacités de l’homme, l’obligent à reprendre sa doctrine de la grâce et à la préciser. L’ébranlement provoqué par les soubresauts politiques, par la prise de Rome par Alaric en 410 et par l’invasion vandale en Afrique en 429, aura des conséquences plus profondes et plus larges que la querelle autour des doctrines de Pélage. A. lui-même ne peut s’en tenir au monde historique tel qu’il est. Son apologie du christianisme dans la Cité de Dieu (413-427), une oeuvre d’une importance exceptionnelle, écarte la longue domination de Rome. Si l’on regarde les choses froidement, l’État est une association d’intérêts qui assure l’existence matérielle et la paix et qui, à ce titre, peut exiger l’obéissance mais doit, compte tenu de la méchanceté humaine, le plus souvent l’obtenir par la contrainte et par la force. À l’égard du devenir personnel, l’État, en mettant les choses au mieux, n’a d’autre valeur que celle d’un instrument. Les changements de régimes et la décadence des États perdent leur importance en face du débat entre la foi et l’incroyance, l’amour de Dieu et l’amour de soi, le désir de servir et celui de dominer, entre ceux que Dieu réunit pour faire partie de sa cité (Cité de Dieu) et ceux qui, dans une attitude hostile à Dieu, se cramponnent à eux-mêmes et à la terre (Cité terrestre) et sont voués à la damnation éternelle. Si le sens de l’histoire est d’échapper à l’histoire, alors les Anciens faisaient erreur quand ils voyaient, dans l’éphémère présent, l’éternel retour des mêmes choses. La foi et l’espérance du Chrétien conçoivent totalement la création, la venue du Christ sur la terre et la fin du monde comme des événements absolument uniques, même si on ne peut assigner au Jugement dernier un moment précis dans le temps. Et l’ensemble des plans de la Cité de Dieu se rattachant à une continuité, chaque personne humaine se trouve devant la décision de persister dans l’historique ou, en lui devenant étrangère, de participer à une marche vers l’éternité. L’État ? Il est le terrain de la puissance et détourne souvent pour cette raison l’homme de son vrai chemin qui le conduit dans la Cité terrestre. L’Église, elle, englobe dans cette marche même les ennemis de Dieu. Les frontières de la Cité de Dieu et de la Cité terrestre restent dans l’ombre comme les règles des événements profanes. Mais cela ne signifie pas que ce qui dans l’histoire n’est pas de l’Histoire sainte échappe à la main de Dieu. Dieu peut en être le spectateur au lieu d’en être le maître. Dans le domaine de l’immortel, il se passe des choses absolument nouvelles, pourquoi pas dans le domaine des choses mortelles ? Par sa philosophie de l’histoire, A. s’écarte de l’héritage ancien et se tourne vers l’avenir. Les siècles qui suivirent ont transcrit et imité la Cité de Dieu, même lorsqu’elle était laïcisée. Cet enseignement a-t-il résisté à l’effroyable expérience du siège d’Hippone par les Vandales en 430 ? En tout cas la confiance en Dieu d’A. reste inébranlable.


Bibliographie : H. Marrou et A.M. La Bonnardière, Saint Augustin et l’Augustinisme, 1955 ; P. Brown, La Vie de saint Augustin, 1971 ; A. Trapé, Saint Augustin ; l’homme, le pasteur, le mystique, 1988.




Saint Augustin est à la fois témoin de l'effondrement de l'Empire romain d'Occident, acteur de l'Eglise chrétienne, et un homme de la fin de l'Antiquité hanté par de grandes questions philosophiques et religieuses. Son ouvre immense recourt avec succès à tous les genres littéraires, du traité philosophique à l'échange épistolaire, de l'autobiographie au sermon. Romain d'Afrique, Augustin est né en 354 à Thagaste, dans une famille modeste. Il suit néanmoins, à Carthage, le cursus traditionnel d'une éducation libérale, plus littéraire que philosophique, et devient professeur de rhétorique. L'exercice de cet enseignement le conduit à Rome et enfin à Milan, capitale de l'Empire d'Occident. Une carrière de gouverneur de province s'ouvre à lui, mais elle ne saurait cependant satisfaire sa jeune âme emplie d'inquiétudes religieuses et philosophiques, éveillées par la piété de sa mère Monique et par la lecture d'un ouvrage de Cicéron. Après avoir cherché réponses à ses questions auprès des manichéens, en adhérant à leur secte pendant presque dix ans, il découvre à Milan le néoplatonisme relu par un chrétien, l'évêque Ambroise, et y trouve enfin une philosophie capable de fonder rationnellement sa foi. C'est donc une mutation intellectuelle qui provoque sa conversion religieuse : à 32 ans, Augustin reçoit le baptême, au terme d'un itinéraire spirituel que relatent les Confessions. Commence alors une nouvelle vie : il mène à Thagaste, de 381 à 391, une existence monastique consacrée à la prière et à l'étude, et compose des dialogues philosophiques. Mais sa foi n'en reste pas à cette vie en retrait du monde. Il s'engage dans des luttes de l'Eglise et, en 395, devient évêque d'Hippone, alors deuxième ville d'Afrique. Dès lors, jusqu'à son dernier jour, son temps se partage entre la réflexion, l'écriture de ses plus grandes ouvres, et une vie active plongée dans des luttes politiques et religieuses, qui nourrissent certains de ses ouvrages dirigés contre diverses hérésies. Augustin meurt en 430 dans sa ville épiscopale, assiégée par les Vandales. La vie de cet homme étonnant, dont les talents d'orateur rivalisent avec ses capacités spéculatives, est donc animée par un désir ardent de connaître Dieu. De ce désir découle une mystique où le théologien ne cesse d'être un penseur et où le philosophe se nourrit de l'expérience quotidienne de la foi. Toute l'ouvre augustinienne, dans son ampleur et sa variété, est un dialogue perpétuel entre un homme qui cherche Dieu, et Dieu qui le guide. Ses quelque 113 traités, 200 lettres et 500 sermons sont traversés par l'intuition fondamentale de la recherche de Dieu, et la pensée s'y développe en donnant à chaque vérité son sens et sa place dans la Révélation chrétienne. Ainsi, le De Trinitate avance la thèse selon laquelle le mystère de la Trinité, dogme religieux fondamental, s'incarne dans tous les êtres, du plus matériel au plus spirituel, et ouvre sur une ontologie et une psychologie des facultés. L'âme humaine, qui est à la fois mémoire, intelligence et volonté, représente aussi la triple image du Créateur. Par sa nature, l'homme est d'abord uni à Dieu, car créé à son image. Toutefois, l'homme est sans doute l'image la plus complexe de Dieu, car il est le seul être capable de refuser ce statut d'image. Si notre volonté tend foncièrement à s'attacher à Dieu par l'amour, elle peut aussi s'en détourner par l'orgueil, lorsque nous nous préférons à Dieu et croyons trouver en nous-mêmes le bien que seul Dieu peut nous accorder. L'orgueil, qui est ainsi la racine de tous les vices, permet de comprendre que le mal n'est pas une substance opposée à la bonté divine, mais une privation, une déficience de notre volonté qui se détourne de sa destination propre, se prive de Dieu et se perd loin de lui. Mais si l'homme, depuis la chute adamique, a la force de dire non à Dieu, il n'a pas de lui-même celle de lui dire à nouveau oui : l'homme perverti, puis converti, revient librement à Dieu, mais sa liberté a besoin d'être précédée et soutenue par la grâce, précieuse aide divine. Le sens le plus haut de notre liberté est donc, selon Saint Augustin, non pas de choisir entre bien et mal, mais d'adhérer à l'action de Dieu en nous. Les événements de notre vie deviennent ainsi des étapes d'une histoire au cours de laquelle, perdus loin de Dieu, nous revenons vers lui, grâce à lui. L'itinéraire individuel s'épanouit dans l'histoire collective, et la spiritualité augustinienne s'achève dans une théologie de l'histoire, formulée dans les 22 livres de la Cité de Dieu.

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