RIFT AFRICAIN
Structure géologique qui résulte d'un écartement de deux plaques tectoniques. Au milieu, se trouve un fossé d'effondrement et sur les côtés un système de failles et de falaises. En Afrique orientale, le rift, dont on peut dater les premiers signes d'activité vers 20 millions d'années, s'étend du nord au sud, sur plus de 2 000 km, de l'Éthiopie au Malawi. Les phénomènes éruptifs liés à l'effondrement du rift ont engendré un volcanisme très intense (aujourd'hui encore les massifs volcaniques du mont Kenya et du Kilidmanjaro culminent à plus de 5 000 mètres). Ce rift aurait joué un rôle majeur dans l'évolution de l'homme, des grands singes et de leurs ancêtres, comme une barrière géographique qui a isolé les populations. La plupart des sites à hominidés (v.) d'Afrique de l'Est sont des bassins sédimentaires (dépôts de lacs ou de rivières) situés le long du rift (Omo, Nachukui, Oldoway, Koobi-Fora, Malema). Les productions volcaniques (laves, poussières, etc.) qui se sont déposées dans ces bassins sont utilisées pour les datations (v.) radiométriques des gisements. On connaît de nombreux hominidés à l'est du rift appartenant aux genres Australopithecus (v.), Ardipithecus (v.), Orrorin (v.) et Kenyanthropus, tandis qu'à l'ouest, seuls Australopithecus bahrelghazali (v. ABEL) et Sahelanthropus tchadensis (v. TOUMAÏ) ont été découverts.