RÉTRACTATION

RÉTRACTATION, n.m. (lat. retractatio « remaniement », « correction », « action de se dédire »). Désaveu exprimé d'une chose que l'on a dite, écrite ou crue. En 1633, la rétractation de Galilée, qui s'était engagé en faveur des thèses coperniciennes, est restéec élèbre. (« Galilée »). En 1673, Malebranche rétracta la signature qu’il avait donnée, avec tout l'Oratoire, au formulaire anticartésien. La rétractation, lorsqu'elle est la reconnaissance d'une erreur, est un acte de loyauté intellectuelle. Imposée par une autorité ou un tribunal, elle n'est à l'honneur ni de ceux-ci, ni de celui qui cède.

RÉTRACTATION, n. f. Fait de se rétracter, de désavouer (publiquement) ce qu’on a fait ou dit. Une rétractation peut être jugée favorable (on revient sur une erreur), mais elle a souvent aussi des connotations négatives (on se renie ; on est obligé par les autorités de se rétracter solennellement). La rétractation à laquelle fut obligé Galilée a longtemps fait honte à l'Église. Ne pas confondre avec Rétraction (fait de se contracter physiquement).