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RÉSIGNATION

RÉSIGNATION, n.f. (lat. resignare « décacheter », « enlever le sceau »). ♦ 1° Le fait d'abandonner ses droits, de renoncer à ses fonctions. ♦ 2° Le fait de se soumettre sans révolte et sans plainte aux événements douloureux. La résignation était une vertu stoïcienne. Conçue très différemment, c'est aussi une vertu chrétienne, qui n'exclut pas la lutte courageuse contre le mal. Son ressort est la certitude que l'événement qui fait souffrir et contre lequel on ne peut rien provient d'une volonté sage et n'est mauvais qu'en apparence, ou n’est pas mauvais définitivement. « Va donc en paix ; car celui qui te congédie t’est propice » (Marc-AurÈLE, Pensées). « Qu’est-ce que la résignation sans la joie ?» (Bernanos, Journal d'un curé de campagne).

RÉSIGNATION, n. f. Fait de se résigner. Attitude de quelqu’un qui accepte sans résister les volontés d’un supérieur, les coups du sort. Le mot peut être employé dans un sens favorable (aptitude à renoncer courageusement à ce qu’on ne peut obtenir, ou à subir sans mot dire ce qu’on ne peut éviter), ou dans un sens défavorable (fatalisme, soumission passive).

N.B. Le sens ancien de ce mot (abandon volontaire d’un droit) ne doit pas entraîner de confusion avec le patronyme résiliation (annulation d’un contrat; voir mot suivant).

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