Databac

RÉFRACTAIRES (prêtres)

Nom donné, pendant la Révolution française, aux prêtres qui refusèrent de prêter serment à la Constitution civile du clergé (v.) (1790). Quatre évêques seulement jurèrent et 45 % des prêtres. Les premières mesures contre les réfractaires furent prises en 1791, après la fuite du roi à Varenne, mais Louis XVI refusa d'en ratifier le décret, ainsi que celui de 1792 qui prévoyait la déportation des prêtres réfractaires sur dénonciation de vingt citoyens. Après la déchéance du roi, les mesures furent encore plus sévères : la loi du 26 août 1792 prévoyait la déportation en Guyane, celle du 18 mars 1793 condamnait à la peine de mort les réfractaires émigrés puis rentrés en France, celle du 21 oct. 1793 obligeait ceux qui se cachaient à se dénoncer eux-mêmes, faute de quoi ils encouraient la peine de mort. Fin 1793, la « loi des suspects » ne fit plus la différence entre prêtres assermentés et réfractaires. À partir de 1795, les premiers réfractaires reparurent au grand jour, face à la décadence de l'Église constitutionnelle. En 1801, le concordat fondit en un nouveau clergé prêtres réfractaires et prêtres constitutionnels. Le nouveau clergé fut organisé après que le pape, sous la pression de Napoléon, eut demandé la démission de tous les évêques, réfractaires et constitutionnels. RÉFRACTAIRES (Prêtres). Nom donné lors de la Révolution française aux prêtres qui refusèrent de prêter serment à la Constitution civile du clergé (1790). La grande majorité des évêques et la moitié des curés furent des prêtres réfractaires. Ils furent l'objet d'une sévère répression, notamment après l'exécution du roi (1793) et sous la Terreur, confondus à cette période avec les autres, les prêtres assermentés ou jureurs. Voir Suspects (Loi des).

Liens utiles