Databac

RECEVOIR (étymologie)

RECEVOIR vient du latin recipere (prendre en retour) sur capere (prendre). Le verbe latin avait donné régulièrement en ancien français les formes receivre ou reçoivre. Elles ont été refaites analogiquement sur les verbes en -oir. D'où : recevoir. Mots de la famille : recette (qui a d'abord désigné un «lieu où l'on se retire», sur le latin receptus ou recepta = «retraite», une «somme reçue» puis la «manière de préparer un remède ou un mets»), reçu, receveur, recevable, recevabilité, irrecevable, récipiendaire (personne qui va être reçue, qui va accéder à une dignité), récipient. Une fin de non-recevoir est une «décision prise de repousser». Le verbe recipere avait un infinitif passé récépissé (avoir reçu) qui a été francisé en récépissé (fait d'avoir reçu; accusé de réception). Noter les accents des trois é. Le verbe recipere a donné naissance à des mots de notre vocabulaire par formation savante. Par son fréquentatif (forme d'insistance) receptare et par le mot receptaculum, il a fait naître réceptacle. Son participe passé passif receptus est à l'origine de récepteur (doublet de receveur), de réceptif et de réceptivité. L'«action de recevoir», receptio en latin (sur recipere), est en français le mot réception ; dérivés: réceptionner (doublet du vocabulaire commercial pour recevoir), réceptionnaire. Note : ne pas confondre réception (voir ci-dessus) et récession (latin recessio = «action d'aller en arrière» sur re = «en arrière» et cedere = «aller»). Récession, terme d'économie, exprime un phénomène bien connu : le recul de la prospérité.

Liens utiles