rationalisation

rationalisation, justification d’une conduite dont on ignore les véritables raisons. Un sujet en état d’hypnose qui reçoit l’ordre d’accomplir une certaine action après le réveil exécute cet acte sans en connaître le motif réel. Quand on lui demande l’explication de son comportement, il fournit de bonnes raisons. Inconscient des forces qui l’animent, il est obligé de justifier sa conduite par une raison logique. Voici un exemple : un jeune garçon, amoureux de son institutrice, lui dérobe un mouchoir. Interrogé, il répond qu’il en avait besoin et n’avait plus osé le rapporter. En réalité, il cherchait à posséder un objet symbolisant la personne aimée. Son intelligence avait réorganisé d’une façon acceptable les rapports entre des éléments inconscients.

RATIONALISATION, n. f. 1° Sens administratif et économique : action qui consiste à rendre une organisation plus efficace, plus «rationnelle», en calculant scientifiquement les procédés les plus rentables, en mettant en œuvre les techniques et méthodes les plus fonctionnelles. 2° Sens psychanalytique : justification consciente et «rationnelle» d’une conduite qui est déterminée, en réalité, par des motifs inconscients. On effectue souvent des « rationalisations a posteriori » à propos d’actes dont on refuse de s’avouer les véritables mobiles. Par exemple, on prétendra avoir acheté telle voiture parce qu’elle est économique et fiable, alors qu’on l’a choisie parce qu’elle évoquait des fantasmes sexuels sciemment suggérés par la campagne publicitaire. Les «rationalisations» viennent rassurer le «moi», qui se croit libre, alors qu’il obéit à des désirs inconscients. RATIONALISATION. Explication apparemment rationnelle, ou tout au moins se donnant pour telle, d’une conduite dont les motivations véritables échappent au sujet.