psychopathie
psychopathie, état mental pathologique. Dans un sens plus restreint, ce terme s’applique à des déviations surtout caractérielles (affectivité, volonté) entraînant des conduites antisociales, sans culpabilité apparente. Les psychopathes ne se classent ni parmi les psychotiques (réellement aliénés) ni parmi les névrosés (qui souffrent seuls de leurs troubles). Ce sont des individus instables, impulsifs et difficiles, dont le comportement fait souffrir, essentiellement, leur entourage. Inadaptés sociaux, ils ont souvent des démêlés avec la justice. D’après les travaux de S. Glueck et de W. H. Sheldon, ils se recruteraient surtout parmi les sujets de type athlétique. La notion de psychopathie, due à K. Schneider (1923), s’apparente à la « personnalité antisociale » des Américains (DSM III, 1983).
psychopathe (du gr. psuchê, psychisme, et pathos, qui subit), personne atteinte d'un trouble mental, en particulier d'une psychose, c'est-à-dire d'un trouble où le sujet n'a absolument pas conscience d'être anormal. — Pour exprimer concrètement la particularité du psychopathe, on peut le distinguer des deux types psychiques que représentent le pervers et le névrosé : le pervers éprouve de la joie à faire souffrir autrui; le psychopathe agit inconsciemment, de telle sorte qu'il fait souffrir autrui dans les rapports humains et sa façon de vivre (il n'en éprouve nulle joie et, le plus souvent, n'en a nullement conscience); le névrosé est celui qui toujours souffre dans les relations interhumaines et qui se considère volontiers comme un persécuté.