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PSYCHODRAME

 
PSYCHODRAME. n.m. (gr. drama «action», en particulier «action théâtrale», «drame»). Terme créé par Jacob Lévi Moreno, psychiatre concurrent de Freud, qui invitait ses patients à jouer spontanément sur scène les désirs, tendances, répulsions, haines, etc. qui les dominent. Il pensait par là les libérer de leurs troubles psychiques.
psychodrame, technique psychothérapique, créée par J. L. Moreno (1921), qui utilise le jeu dramatique libre et vise à développer activement la spontanéité des sujets. L'extériorisation des pensées personnelles au cours des improvisations scéniques et leur analyse par le psychothérapeute-meneur de jeu constituent l’essentiel de cette thérapeutique, applicable aux enfants et aux adultes. Depuis Aristote, on connaît les effets cathartiques de l'action dramatique sur le spectateur, mais c’est Moreno qui, le premier, étendit ses bienfaits à l’acteur lui-même en lui demandant d’être tout à fait spontané, de jouer son propre personnage pour son propre compte, en abandonnant toute idée de produire un effet sur les spectateurs. Les séances de psychodrame sont divisées en trois parties : la mise en train, durant laquelle le meneur de jeu s’efforce de faire disparaître toute gêne chez les acteurs en les mettant à l’aise et en discutant avec eux de la séance ; le jeu dramatique (improvisation sur un thème préalablement choisi en commun) ; la discussion finale, où l’on commente le jeu de chacun et les interactions humaines au cours de la séance et où chacun dégage ce qu’il a appris sur lui-même. Le psychodrame constitue un moyen privilégié d’expression des conflits personnels, non anxiogène puisque l’extériorisation se fait sur un mode ludique, grâce auquel le sujet se comprend et se transforme en même temps qu’il se reconnaît. On l'utilise aussi sous forme de jeu de rôles comme instrument de perfectionnement personnel et comme moyen de sélection des candidats à certains postes de travail.
psychodrame, procédé de recherche et de diagnostic de certains troubles psychiques, inspiré par la psychanalyse. — L'expérience du psychodrame a été découverte, par hasard, par le psychologue américain Moreno : une femme jouait à merveille dans une pièce le rôle de tendre ingénue; le mari vint se plaindre auprès du psychologue de ce que sa femme était devenue, dans la vie, absolument acariâtre. Etonné de ce contraste, Moreno eut l'idée de lui faire jouer un rôle de femme acariâtre; elle redevint dans la vie une tendre ingénue. Cette histoire devait inspirer à Moreno et aux psychothérapeutes une méthode de thérapeutique psychologique : en faisant jouer à certains malades leurs propres troubles, leurs propres drames, le psychologue peut les amener à en prendre conscience et à les surmonter. Cette technique ne peut avoir de véritable portée que dans certaines affections psychologiques et sous la condition qu'elle doit être complétée par une pédagogie positive de la vie : on sait qu'Arthur Miller, se conformant au principe formel du psychodrame, fit jouer à Marilyn Monroe le rôle des Misfits ("désaxés"), qui, lui ayant simplement fait prendre conscience de sa véritable et immuable nature, semble l'avoir directement conduite au suicide.
PSYCHODRAME, n. m. Méthode thérapeutique qui consiste à faire jouer par les patients des scènes réelles ou imaginaires qui représentent des situations traumatisantes, des moments conflictuels (de leur passé ou de leur avenir). En jouant théâtralement des rôles où ils «(re)vivent» leurs désirs, leurs répulsions, leurs angoisses, les sujets se libèrent de leurs troubles ou de leurs inhibitions. Par extension, on appelle psychodrame, dans la vie courante, des situations où les personnes expriment leurs conflits de façon spectaculaire, dramatique, excessive. Avec ce patron parano, la vie de l'entreprise est devenue un psychodrame permanent. PSYCHODRAME. Jeu dramatique effectué dans un but thérapeutique. Les participants, en général des patients, vont jouer une histoire présentée par l’un d’entre eux, appelé le protagoniste. Jacob-Louis Moreno a inventé le psychodrame, à Vienne, dans les années 20 (sous l’influence de la psychanalyse), puis l’a développé à New York. Cette technique a été importée en France vers 1950. Il existe plus de deux cents formes différentes de psychodrame, depuis le psychodrame de l’alcoolique jusqu’au psychodrame du nourrisson en passant par celui du délinquant. Le groupe de psychodrame se réunit en général une fois par semaine et dure de une à trois heures. Les résultats sont probants, surtout avec certains psychotiques. D’autres techniques de groupes (en particulier le groupe analytique) donneraient de meilleurs résultats avec les névrosés. Dans le psychodrame, l’attitude est « centrée sur le client » et Moreno demande au thérapeute et aux égo-auxiliaires d’avoir non seulement une attitude authentique, engagée et spontanée avec les acteurs, mais aussi un contact physique chaleureux. Le psychodrame permet d’analyser les résistances du groupe et du protagoniste, les symboles représentés, les actes manqués, les contradictions entre les paroles et le comportement non verbal, les transferts réciproques. Il permet de représenter et d’analyser la relation œdipienne, ainsi que les rêves ; d’extérioriser, grâce à la technique du double, les conflits entre la libido et le Surmoi ; de renforcer le Moi ou de provoquer une régression, enfin d’effectuer une catharsis abréactive de conflits non résolus. Le psychodrame met constamment le protagoniste aux prises avec une réalité extérieure, ce qui constitue un entraînement au dépassement d’un vécu régi par le Moi-plaisir.

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