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proxène

proxène. Il correspondait au consul actuel, avec cette différence qu’il était citoyen de la cité où étaient installés les étrangers dont il était le protecteur ; ainsi, Alcibiade qui était athénien, était proxène de Sparte à Athènes. Le proxène était désigné officiellement par l’État dont il devait défendre les intérêts dans sa propre patrie, désignation faite par décret de l’assemblée du peuple. Cette charge était onéreuse du fait qu’il logeait souvent chez lui les étrangers de passage dont il était proxène, et surtout les ambassadeurs, qu’il présentait aux magistrats et à l’assemblée du peuple. Il recevait en dépôt l’argent de ses protégés, se portait caution pour eux en toute circonstance, défendait leurs intérêts. Ces devoirs étaient d’ailleurs en général stipulés dans les décrets de proxénie. En retour, le proxène jouissait de maints avantages dans la cité qu’il représentait; il n’y était plus considéré comme un métèque, pouvait y posséder des domaines ou des immeubles, n’avait pas besoin de représentant en justice, avait droit à une place au prytanée ; ces avantages faisaient rechercher la proxénie par les riches citoyens, qui savaient ainsi pouvoir trouver un refuge dans la cité dont ils étaient proxènes, en cas de revers de fortune.