proscriptions

proscriptions. À Rome, une proscrip-tio était la publication d’une liste de citoyens romains qui étaient déclarés hors la loi et dont les biens étaient confisqués et mis aux enchères par l’État. Les proscrits pouvaient être tués par les soldats en toute impunité ; on usait de récompenses et de représailles pour encourager leurs amis et leurs familles à les trahir. Cette procédure fut employée par Sylla de 82 jusqu’au 1er juin 81 av. J.-C. et par les triumvirs Antoine, Lépide et Octave, durant la guerre civile en 43-42 av. J.-C. C’était un moyen à la fois de se débarrasser de ses ennemis et d’acquérir des fonds. On dit que les proscriptions de Sylla concernèrent plus de 40 sénateurs et 1 600 équités. Les fils et petits-fils des proscrits étaient exclus de la vie publique, mais furent rétablis dans leurs droits par Jules César en 49 av. J.-C. On redouta terriblement que le vainqueur, quel qu’il soit, de la guerre civile entre César et Pompée ne réintroduise les proscriptions. César sut faire preuve de clémence, à la différence des triumvirs (voir supra) : leurs listes concernaient environ 300 sénateurs et 2 000 équités, dont Cicéron, mais beaucoup purent s’échapper et furent plus tard rétablis dans la plénitude de leurs droits.