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PROCLUS

PROCLUS. Nom latinisé du philosophe Proklos (412-485). L'un des derniers et des plus illustres représentants du néo-platonisme ; a enseigné avec éclat à Athènes ; a rédigé des commentaires du Timée et du Parménide de Platon, dans lesquels il interprète le platonisme dans le sens de la philosophie de Plotin, qu'il infléchit dans une direction religieuse et axiomatisée. Ses Éléments de théologie ont influencé le Moyen Âge par l'intermédiaire du Liber de Causis : grâce à la traduction latine de Guillaume de Moerbecke (1268), saint Thomas d'Aquin établit rigoureusement que le Liber de Causis a pour source les Éléments de théologie de Proclus. — Son système fait de l'Un, principe transcendant et ineffable, l'origine, presque le créateur, de tout ce qui est intelligible. Cet auteur est redécouvert à notre époque.


Proclus (Proclos, 412-485 apr. J.-C.). Philosophe néo-platonicien (voir néoplatonisme). Il naquit en Lycie, mais passa la plus grande partie de sa vie à Athènes, où il prit la direction de l’Académie. Il fut un écrivain prolifique et un savant d’une vaste érudition, au point que l’on a parfois douté de l’authenticité de tous les écrits qui nous sont parvenus sous son nom. Il écrit en néo-platonicien, influencé par les superstitions de son temps. Il donne dans ses Éléments de théologie un bref résumé de la métaphysique néo-platonicienne. Il a écrit des commentaires sur plusieurs dialogues de Platon comme sur les oeuvres des anciens mathématiciens, y compris Euclide. Son oeuvre littéraire comprend un livre d’hymnes, des scholies sur Les Travaux et les Jours d’Hésiode, et une Chrestomathie (« résumé de connaissances utiles»), un manuel de littérature dont seul un abrégé a survécu. On a parfois pensé que cette dernière oeuvre, particulièrement importante puisqu’elle préserve les résumés de six poèmes des Cycles épiques relatifs à la guerre de Troie, avait été écrite par un autre Proclus, plus ancien.