PRÉLOGIQUE
PRÉLOGIQUE, adj. Terme créé par Lévy-Bruhl (1910) pour qualifier la mentalité d'hommes qui ne se soumettraient pas aux lois de la logique. Thèse critiquée par Bergson, abandonnée par son auteur (dans ses Carnets, 1937) ; ce terme est cependant encore employé.
« PRÉLOGIQUE »
Néologisme inventé par Lévy-Bruhl pour désigner la mentalité primitive, essentiellement mystique, de ceux qui, étrangers à la civilisation occidentale, seraient imperméables à la logique et notamment insensibles au principe de non-contradiction. Par la suite, Lévy-Bruhl reconnut que la distinction entre « primitifs » et « civilisés » procède d’une différence qui affecte non pas la nature de leurs structures logiques mais leurs niveaux culturels respectifs.
prélogique, qui précède la logique. Cette notion, utilisée par L. Lévy-Bruhl pour caractériser la mentalité des hommes non civilisés, fut, par la suite, reconnue fausse et rejetée par son auteur. Elle est remplacée aujourd’hui par celle de « pensée sauvage » (C. Lévi-Strauss), expression naturelle du psychisme humain non déformée par les exigences de la civilisation moderne. Dans le développement de la pensée enfantine, on observe un « âge prélogique », caractérisé par des normes de raisonnement qui ne respectent pas les règles logiques de causalité et de non-contradiction.
prélogique, qui précède la logique. — L'idée d'une mentalité prélogique propre à certaines sociétés non civilisées par l'Occident, développée par Lévy-Bruhl, reste un mythe tissé par un certain nombre de préjugés : le caractère d'un homme passionné, de tous ceux que l'on ne comprend pas ou que l'on ne veut pas comprendre, la mentalité même de ceux qui ne partagent pas nos idées nous paraissent « prélogiques ». La notion a disparu aujourd'hui de la sociologie. On parle plutôt de « mentalité pure » ou de « pensée sauvage » (Lévi-Strauss), entendant par là un mode de pensée et de vie qui n'a pas été déformé par les exigences de la civilisation moderne (tel le devoir de travailler vite et de « rendre » par tous les moyens, tels le préjugé de la valeur intrinsèque de l'argent, l'enthousiasme pour le progrès technique, etc.); la «pensée sauvage» est considérée positivement comme l'expression libre et naturelle de l'homme, non sous un aspect négatif, comme une pensée de degré inférieur.
PRÉLOGIQUE (adj.) 1. — (Socio.) Qualifie la mentalité des peuples « primitifs » en ce qu’elle « ne s’astreint pas [...] à s’abstenir de la contradiction » (Lévy-Bruhl). 2. — (Psycho.) Se dit d’un stade de la genèse de l’intelligence où l’individu ne possède pas encore le maniement des opérations logiques (cf. Piaget).