PRÉGNANT

PRÉGNANT, adj. (lat. praegnans «enceinte»). ♦ 1° Sens général. Gros de virtualités qui tendent d'elles-mêmes à se réaliser (sens directement dérivé de l'origine latine : la femme enceinte tend à donner naissance à son enfant). ♦ 2° Gros de conséquences, important. ♦ 3° Qui s'impose avec force, par exemple à l'esprit de quelqu'un (idée prégnante), ou à ses sens (vivacité, prégnance des impressions). ♦ 4° Dans la théorie psychologique de la «psychologie de la forme», qualifie une «bonne forme», c'est-à-dire une forme plus stable que d’autres (surtout utilisé pour les «formes perceptives»).

prégnance, qualité par laquelle une structure s’impose à nous spontanément et avec force. Une « bonne forme » se dégage nettement de l’ensemble dont elle fait partie ; elle est stable parce qu’elle est la meilleure figure possible par rapport à cet ensemble. Les structures simples, régulières, complètes ont une unité plus grande et sont plus prégnantes que les formes asymétriques ou incomplètes. La Gestaltpsychlogie a aussi révélé que les souvenirs obéissent aux mêmes lois : on retient mieux ce qui est organisé que ce qui ne l’est pas. La mnémotechnie s’inspire de ce principe.

prégnant, qui est significatif, expressif, plein de sens implicite. — Ce terme, ainsi que le nom prégnance, repris par la psychologie de la forme, désigne la qualité d'une structure perceptive dont la pureté, la régularité s'imposent à nous plus vivement que les autres structures : par exemple, dans un nuage, on percevra « une tête de cheval », une « silhouette humaine » parmi une infinité d'autres figures possibles; ces formes ont un caractère « prégnant ».

PRÉGNANT (adj. / Psycho.) Se dit d’une structure ou d’une forme s’imposant avec force ; la loi de prégnance des geltatistes pose que la bonne forme l’emporte sur les autres : « L’organisation psycho. sera toujours aussi bonne que le permettent les conditions existantes » (Koffka).