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POUR-SOI

POUR-SOI. Expression prise comme n.m. ♦ 1° Sens général. Propriété, tenue souvent pour essentielle, d’un être conscient ; cela parce qu'il peut réfléchir sur soi, se rapporter à soi-même, contrairement aux choses sans conscience, dont on dit que ce sont des êtres en-soi. Mais cette réduction de l’être conscient à cette propriété d’être pour-soi est contestable, car il est aussi avec autrui et même «pour-autrui». ♦ 2° Sartre. Identification complète de l’homme avec le «pour-soi». ♦ 3° Hegel. L’être conscient considéré comme revenant à lui-même en s'opposant à l'objet.

POUR-SOI

C’est, de manière générale, le caractère de l’être ayant conscience de son existence. Mais Hegel en précise le sens : le pour-soi est séparé de l’en-soi, il s’y oppose par sa conscience d’être soi et en refuse toute influence sur son mode d’être. Chez Sartre, l’expression désigne avant tout la façon d’être du sujet humain, toujours en devenir et comme tel producteur du « rien par quoi il y a des choses » : sécrétant du néant, le pour-soi est incapable de se figer dans l’en-soi qui lui demeure impossible à atteindre.

pour-soi, être humain doué de conscience, par opposition à toute réalité extérieure à la conscience (en-soi). — Ce terme a été d'abord employé par Fichte et Hegel pour désigner le caractère réflexif de toute conduite humaine, qui fait, par exemple, qu'agir c'est savoir qu'on agit, et aimer, savoir qu'on aime. Ce caractère de perpétuel dédoublement serait ainsi, selon Fichte et Hegel, le caractère du pour-soi, propre à tout être doué de conscience. Le terme de pour-soi a été aujourd'hui répandu par Sartre et la philosophie existentialiste : ce « pour-soi » y est identique au « non-être », simplement parce que le caractère de l'homme est d'agir et, par là même, « de ne plus être ce qu'il est » ; cette inquiétude perpétuelle, identifiée à la conscience de la liberté, serait le caractère fondamental du pour-soi.