POINT (étymologie)
POINT vient du mot latin punctus (piqûre) ou de punctum (même sens), participe passé passif neutre substantivé du verbe pungere (piquer). Le o fermé accentué mouillé par le yod dégagé par c se combine avec n pour donner oin. Mots de la famille : pointer, pointage, pointeur, embonpoint (de l'expression être en bon point = «être en bon état», d'où le n de bon dans embonpoint), etc. Le contrepoint est un «procédé de composition musicale qui consiste à faire exécuter plusieurs notes ensemble, l'une contre l'autre» (le terme remonte à l'époque où une note était représentée par un point). Le terme a donné les dérivés contrapuntique et contrapuntiste (un prononcé on) par formation savante. Autres mots de la famille : appointer, désappointer, pointillé, ponctuel, ponctuer et leurs dérivés. Le pluriel de punctum, puncta, a donné un féminin en bas latin, d'où vient notre mot pointe, senti comme un féminin en raison de la terminaison en a du latin. Dérivés : pointu, pointeau. Dans le verbe latin pungere, le e non accentué s'est effacé, donnant la forme pung 're dans laquelle un d se développe entre g et r pour la commodité de l'articulation, d'où le verbe poindre (piquer). Il ne s'est maintenu que sous la forme du proverbe ancien : Oignez vilain, il vous poindra et dans le sens de « commencer à pousser» (en parlant d'une plante) ou «commencer à paraître» (en parlant de l'aurore, le point du jour). On ne l'emploie qu'à l'infinitif, à la troisième personne du présent et du futur de l'indicatif, ainsi que sous la forme du participe-adjectif poignant (une douleur poignante). Sur punctus (participe de pungere) a été fait un verbe bas latin punctiare (piquer), d'où un mot punctio qui a engendré des doublets. D'une part le cas régime punctione(m), par l'intermédiaire de ponçon influencé par poindre et point, a donné poinçon (poinçonner, poinçonnage, poinçonneur). D'autre part une transposition savante a créé ponction (ponctionner). Remarque : le même participe punctus, au sens de « piqué », «brodé», se retrouve dans le participe passé français de l'ancien verbe pourpoindre (broder) : pourpoint. L'expression à brûle-pourpoint fait allusion à un coup de pistolet tiré à bout portant sur le pourpoint de la victime. Effet de surprise garanti !...
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