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Poincaré (Henri, 1854-1912.)

 Mathématicien français. Son conventionnalisme signifie que les lois scientifiques n'expriment pas des vérités expérimentales mais seulement des définitions choisies arbitrairement. Substituant le critère de commodité à celui de la vérité. Poincaré prétend que le savant doit choisir librement, entre plusieurs théories possibles, celle qui permettra de classer et de prédire les phénomènes de la manière la plus commode et la plus « économique ».
Œuvre principale : La Science et l’hypothèse (1902).
POINCARÉ Henri Jules. Savant français. Né à Nancy le 29 avril 1854, mort à Paris le 17 juillet 1912. Fils d’un professeur à l’Académie de médecine, il était cousin de Raymond Poincaré. Entré à l’École polytechnique en 1873, sorti premier, passé en 1875 à l’École des mines, il obtint le 1er avril 1879 le titre d'ingénieur des mines et, la même année, passa son doctorat ès sciences (mathématiques). Il entra alors dans l’enseignement et fut chargé du cours d’analyse à la Faculté des sciences de Caen. En 1881, son mémoire Sur la théorie des fonctions fuchsiennes le révéla au monde savant, et il fut appelé à Paris comme maître de conférences à la Faculté des sciences. Répétiteur d’analyse à l’École polytechnique en 1883, chargé du cours de mécanique physique et expérimentale à la Faculté des sciences en 1885, il fut nommé, le 22 août 1886, professeur titulaire de la chaire de physique mathématique et de calcul des probabilités. Un an plus tard, il devenait membre de l’Académie des sciences, en janvier 1893 membre du Bureau des longitudes, en 1908 membre de l’Académie Française. Dès 1889, il avait conquis une réputation mondiale avec son Mémoire sur le problème des trois corps et les équations de la dynamique qui, dans un concours ouvert à tous les savants d’Europe, obtint le grand prix fondé par le roi de Suède pour son soixantième anniversaire. L’œuvre de Henri Poincaré concerne trois domaines principaux : mathématiques pures, astronomie et physique. C’est dans l’ordre des mathématiques analytiques, en particulier dans les problèmes relatifs à la théorie des fonctions, qu’elle a fourni son apport principal. Parmi les volumes publiés par le savant, citons : les deux volumes du Cours professé à la Faculté des sciences de Paris pendant l’année 1885-86, les neuf volumes du Cours de physique mathématique (1890-1901), Les Méthodes nouvelles de la mécanique céleste (1892-99, 3 vol.), Théorie des tourbillons (1893), Les Oscillations électriques (1894), La Science et l’hypothèse (1902), La Valeur de la science (1906), Science et méthode (1908), etc. De nombreux autres mémoires et essais ont été réunis dans l’édition des Œuvres (1916-50; 5 vol. parus).