Platées, ville de Béotie, au nord du Cithéron.

Platées, ville de Béotie, au nord du Cithéron.

Très tôt elle se tourna vers Athènes, ce qui lui valut l’inimitié implacable des Thébains. Lors de la bataille de Marathon, les Platéens avaient envoyé mille hommes combattre avec les Athéniens. En 480 av. J.-C., leur ville fut rasée par Xerxès à l’instigation des Thébains. Après la défaite de Salamine, Xerxès avait laissé une forte armée sous le commandement de Mardonios, qui s’était engagé à lui soumettre la Grèce. Les Perses vinrent camper dans la plaine de Platées. L’armée confédérée des Grecs, sous le commandement du Spartiate Pausanias, vint au-devant des Perses, qui auraient pu remporter la victoire, s’ils avaient fait intervenir leur infanterie et si la fougue de certains Grecs, et plus particulièrement des Tégéates, n’avait entraîné les autres Hellènes pour renverser l’armée de Mardonios (août 479) ; dès lors, la Grèce était délivrée de la menace perse. Le territoire de Platées fut déclaré inviolable par les Lacédémoniens, mais ce sont eux qui, un demi-siècle plus tard, poussés par les Thébains, s’emparèrent de la ville après un siège de deux ans (427), pendant la guerre du Péloponnèse. Rebâtie après la paix d’Antalcidas et toujours fidèle alliée d’Athènes, elle fut à nouveau détruite par les Thébains (374) avant d’être rebâtie sur l’ordre d’Alexandre le Grand.

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PLATÉES. Ancienne ville de Grèce, en Béotie, au sud-ouest de Thèbes. Les Grecs, commandés par le Spartiate Pausa-nias et l'Athénien Aristide, y remportèrent (en 479 av. J.-C.) une célèbre victoire contre les Perses au cours de la seconde guerre Médique.