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Plaisir (principe du) / PRINCIPE DE PLAISIR / PRINCIPE DE RÉALITÉ

Plaisir (principe du) Principe régissant l’appareil psychique avec pour but le plaisir et l’évitement du déplaisir. Celui-ci est lié à l’augmentation des quantités d’excitation de l’appareil psychique tendant à la décharge pour maintenir le niveau d’excitation le plus faible.

PRINCIPE DE PLAISIR

Le plaisir étant défini comme une réduction au minimum de la tension énergétique, le principe de plaisir veut que l'activité psy­chique soit commandée par la recherche du plaisir, c'est-à-dire vise à diminuer les tensions, et en particulier les tensions dues aux pulsions, et ce de la façon la plus immédiate.

PRINCIPE DE RÉALITÉ

Opposé au principe de plaisir en ce qu'il retarde la satisfaction de la pulsion, ou la décharge énergétique liée à la réduction d'une pulsion, le principe de réalité exprime la nécessité de prendre en compte la réalité extérieure. Il est donc finalement un accommodement nécessaire du principe de plaisir au monde extérieur.

principe de plaisir-déplaisir, postulat selon lequel l’activité aurait pour fin dernière la recherche du plaisir et l’évitement du déplaisir. Toute tension qui rompt l’équilibre de l’organisme est pénible. Lorsqu’un besoin se fait sentir, nous sommes amenés à rechercher dans le milieu ambiant l’objet susceptible de le satisfaire. Les pulsions s’engagent dans les passages les plus courts mais, lorsque ceux-ci sont impraticables (objet inexistant ou interdit), elles empruntent des chemins détournés qui les conduisent au plaisir recherché. Les rêves et les fantasmes sont deux de ces voies.

PRINCIPE DE PLAISIR — PRINCIPE DE REALITE. Ces deux notions sont inséparables ; chacun des deux termes se réfère à un certain type de fonctionnement mental. Si on envisage la construction freudienne schématisant les différentes instances de la personnalité en un Ça, en un Moi et en un Surmoi, on peut dire, dans une perspective génétique, que le principe de réalité succède au principe de plaisir. La recherche de la satisfaction chez le jeune enfant se ferait tout d’abord par la voie la plus courte, par une décharge immédiate de la tension pulsionnelle. Mais, compte tenu de l’existence du monde extérieur — progressivement reconnu dans sa réalité effective — le sujet abandonne peu à peu les satisfactions hallucinatoires et se résoudrait à se « représenter l’état réel du monde extérieur et à rechercher une modification réelle ». Par là, dit Freud, un nouveau principe de l’activité psychique est introduit ; ce qui est représenté, ce n’est plus ce qui est agréable, mais ce qui est réel, même si cela doit être désagréable. La recherche de la satisfaction ne s’effectue plus par les voies les plus courtes, mais, comme l’indiquent Laplanche et Pontalis, « elle emprunte des détours, et ajourne son résultat en fonction des conditions imposées par le monde extérieur ».

 
  Le fonctionnement mental, tel que l’observe la psychanalyse, conduit à postuler l’existence de principes qui sous-tendent son « économie ». Au premier plan de la théorie se trouvent le principe du plaisir et le principe de réalité. Des considérations pratiques et théoriques conduisent à penser que le principe du plaisir est lui-même un cas de principe de constance (ou de Nirvana), au moins par certains aspects. 1. Le principe du plaisir fonctionne d’abord, en réalité, comme principe du déplaisir. Il cherche à éviter le désagréable, plus peut-être qu’il n’est une recherche active de l’agréable. Son but est d’abord de décharger la tension (et le déplaisir lié à sa croissance), soit directement, soit symboliquement (processus primaire, fantasmes, rêves...). On est cependant contraint d’admettre qu’il existe une recherche de la stimulation, de l’excitation (particulièrement sexuelle). Toutefois, il n’est pas certain que celle-ci ne soit pas une façon de viser, compte-tenu de l’inéluctabilité du « trouble » apporté par la vie dans la matière, les conditions de réalisation détournées du vœu « régrédient » au maintien le plus bas possible (idéalement nul) du niveau de la tension... En fait nous connaissons mal la condition du plaisir. Peut-être est-il lié (ainsi que le déplaisir) à une certaine période, phase, ou mode temporel de l’excitation... 2. Toujours est-il que le principe du plaisir met en œuvre les ressorts directs d’une tentative de satisfaction accompagnée, le plus généralement, d’un décroissement de tension. Le Moi doit cependant faire preuve de « Réalisme » dans l’autorisation ou l’aménagement des décharges. Il met en œuvre le principe de réalité, qui prend en considération le détour, le délai, la pensée, les indices (de réalité), etc. En ceci, le principe de réalité est moins le contraire du principe du plaisir qu’il n’en est l’héritier. Simplement (par rapport au vœu totalitaire, échouant sur la déception et l’angoisse du processus primaire de décharge) il apparaît comme le principe du plaisir possible (réel). Convenir au principe de réalité, c’est selon le mot de G. B. Shaw « Etre capable de choisir la voie du plus grand avantage au lieu d’obéir à la voie de la moindre résistance ». 3. En fait, la psychanalyse montre également l’existence de nombreux phénomènes (compulsion de répétition, auto-destruction, masochisme, etc.) qui sont à l’évidence « au-delà » du principe du plaisir (et de la réalité !), créant la dimension « démoniaque » de l’âme et illustrant un principe d’inertie...


PLAISIR (PRINCIPE DE) Partiellement deviné par Fechner sous le nom de « principe de plaisir de l’action », et d’abord nommé par Freud* principe de déplaisir, il s’agit pour la théorie psychanalytique d’un des deux principes fondamentaux qui régissent le fonctionnement psychique, en ayant pour fin d’éviter le déplaisir et de procurer le plaisir par réduction des quantités d’excitation.

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