PIERRE le Vénérable
PIERRE le Vénérable (Cluny 3092-1156), abbé de la célèbre abbaye qui y rétablit la ferveur et l’austérité de la règle de saint Benoît. Il fît traduire le Coran en latin et en donna une «Réfutation».
Pierre le Vénérable (Montboissier 1094-Cluny 1156) ; abbé de Cluny [1122-1156].
Né en 1094, Pierre de Montboissier appartient à une famille d’Auvergne alliée par mariage aux Semur. D’abord abbé de Vézelay puis de Domné, il devient abbé de Cluny en 1122, comme successeur de Pons de Melgueil [1109-1122], et parvient à rétablir la paix à Cluny alors troublée. Il assainit les finances de l’abbaye, fortement mises à contribution par ses prédécesseurs Hugues de Semur [1049-1109] et Pons. Il s’impose surtout par son intelligence, sa culture, sa tolérance. Lors du schisme d’Anaclet (1130), P. s’accorde avec saint Bernard pour faire triompher le parti d’innocent II. Il fait six voyages à Rome. En 1141, il inspecte les monastères clunisiens en Espagne. Il étudie alors les doctrines des Arabes et entreprend de faire traduire le Coran en latin. Il est en relations constantes avec les rois de France, d’Angleterre, de Jérusalem et tous les grands personnages du temps. Il offre le refuge de ses abbayes à plusieurs personnes persécutées, dont Abélard. Il a laissé des Lettres, des Epîtres, des sermons et des poésies. Bibliographie : J. Leclercq, Pierre le Vénérable, 1946.