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Phidias

Phidias (v. 490-432 av. J.-C.), fils de Charmide, l’un des plus grands artistes athéniens. Il doit sa célébrité à ses talents de sculpteur, mais, aussi d’architecte et de peintre. L’une de ses premières œuvres fut la statue en bronze de la déesse Athéna sur l’Acropole d’Athènes, qui reçut plus tard l’épithète de Promachos («qui combat au premier rang »). Cette statue fut érigée v. 456 av. J.-C. Elle mesurait environ 10 m de hauteur, et quand le soleil se réfléchissait sur la pointe de la lance et la crête du casque on disait que les marins, en contournant le cap Sounion, pouvaient déjà les apercevoir. Une partie de la base subsiste sur l’Acropole. Une autre des premières statues de Phidias lui valut une large réputation pour sa beauté exceptionnelle : l’Athéna lemnienne, que les habitants, de Lemnos, probablement des colons athéniens, offrirent à Athènes en témoignage de gratitude, et que l’on ne connaît que d’après une copie. A l’instigation de son ami Périclès, Phidias fut chargé de l’embellissement d’Athènes, au milieu du Ve siècle av. J.-C., et en particulier de la construction du Parthénon. L’une de ses deux plus célèbres statues cultuelles en or et en ivoire (chryséléphantines) fut l’imposante statue d’Athéna dans le Parthénon. Le voyageur grec Pausanias (Description de la Grèce, I, 24, 5) en donne une description qui a permis d’identifier plusieurs copies d'époque romaine. Ce que l’on considère comme le second chef-d’œuvre de Phidias fut réalisé pour le temple de Zeus à Olympie, et ne nous est connu que par des reproductions sur des monnaies d’Élis. Quand on l’interrogea sur le modèle qu’il utiliserait pour représenter Zeus, Phidias répondit qu’il s’inspirerait de ces vers d’Homère dans L'Iliade : « Il dit, et, de ses sourcils sombres, le fils de Cronos fait oui. Les cheveux divins du Seigneur voltigent un instant sur son front éternel, et le vaste Olympe en frémit» (I, 528). Les sculptures du Parthénon ne furent pas exécutées par le maître lui-même, mais sans aucun doute, selon le plan d’ensemble qu’il établit. Elles exercèrent une influence durable sur toute la statuaire grecque. On a retrouvé son atelier à Olympie ainsi qu’une coupe à boire sur laquelle son nom était inscrit. En 432, des ennemis de Périclès, qui cherchaient à l’atteindre à travers ses amis, accusèrent Phidias d’avoir détourné de l’or destiné à la statue d’Athéna, mais il fut à même de prouver son innocence. Il fut alors accusé d’impiété, et envoyé en prison, où il semble avoir trouvé la mort la même année.

Phidias, statuaire, sculpteur, peintre (Athènes v. 490-431 av. J.-C.). Fils de Charmidès, élève d’Hippias et d’Agéladas, il est considéré comme le plus grand sculpteur de la Grèce. Il commença par faire de la peinture et décora le temple de Zeus Olympien. Périclès lui confia la partie sculpturale du Parthénon, avec une équipe d’artistes. Bien que toutes les sculptures que l’on possède ne puissent pas être de lui, il est certain qu'il se chargea de dessiner les plans d’ensemble et de détail, et de tailler certaines figures. Dans la frise des Panathénées, il eut l’idée originale de représenter le moment où le cortège n’est pas encore formé, de sorte qu’on assiste à des scènes très vivantes : un Athénien passe sa tunique, des éphèbes coupent le cortège qui se prépare à s’avancer, un cheval tente de chasser une mouche importune... Les métopes se caractérisent par le sens des proportions, la recherche artistique, mais cependant naturelle, des sujets disposés de façon que le solennel côtoie le familier. Aucune uniformité, aucune monotonie dans ces groupements de figures diverses : canéphores, cavaliers, vieillards. Les frontons, avec leurs figures divines, sont considérés souvent comme le chef-d’œuvre du maître; nous devons cependant déplorer la perte du groupe central qui représentait la naissance d’Athéna. Sur ce qui reste, on peut reconnaître Héraclès, les Charités, l’Ilissos (ou le Céphise), Déméter et Coré, d’admirables têtes de chevaux. Les proportions des corps nus, l’harmonie des drapés donnent une impression de grâce, mais aussi de magnificence et de sérénité. Cependant ce n’est pas la décoration du Parthénon qui rendit Phidias célèbre, mais l’exécution de quelques statues chryséléphantines, considérées à leur époque, et même plus tard, comme le sommet de l’art. Au début de sa carrière il avait fait pour le sanctuaire de Platées une statue d’Athéna colossale, tout en bois doré, à l’exception du visage, des pieds et des mains, qu’il avait faits en marbre, technique difficile. L’Athéna Promachos, statue de bronze de l’Acropole, est aussi l’une de ses premières œuvres, avec une Athéna chryséléphantine exécutée pour le temple de Pellène (Achaïe). Les deux statues, chryséléphantines et colossales, qui lui ont rapporté le plus de gloire étaient l’Athéna Parthénos et le Zeus Olympien assis sur un trône d’or et d’ivoire. Ses statues étaient travaillées jusque dans les moindres détails. Il ne nous en reste rien si ce n’est quelques vagues rappels sur des monnaies d’Élide. Vers 433, Phidias fut accusé d’avoir détourné de l’or et on lui intenta un procès ; selon certains auteurs anciens, il aurait été condamné et emprisonné jusqu’à sa mort; selon d’autres, il fut acquitté et retourna définitivement en Élide. En réalité, cette accusation visait surtout Périclès, son ami. On sait qu’il eut pour élèves Alcamène et Agoracrite de Paros, qu’il aima et au nom duquel il mit quelques-unes de ses œuvres.




PHIDIAS (v. 490-v. 432/430 av. J.-C.) Célèbre sculpteur athénien. Il participa à la splendeur d'Athènes au temps de Périclès qui lui confia la direction des travaux d'embellissement de la ville. Il travailla en particulier sur les chantiers de l'Acropole, supervisa la réalisation de la frise des Panathénées et réalisa la statue de Zeus à Olympie (disparue), l'une des Sept Merveilles du monde ainsi qu'une statue chryséléphantine d'Athéna Parthénos.

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