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PÉTITION DE PRINCIPE

PÉTITION DE PRINCIPE. Faute logique qui consiste à prendre pour accordée, sous une forme un peu différente, la thèse que l'on prétend démontrer. On entend ici par principe non pas une proposition fondamentale (tel que le principe de contradiction), mais la proposition placée en tête du raisonnement. On demande qu'elle soit accordée (pétition) alors qu'il faut la démontrer, et qu'on ne peut le faire qu'en s'appuyant subrepticement sur elle : «C'est la même chose qui est prise pour se prouver elle-même sous un autre vocable» (SAINT THOMAS dAquin). Par exemple, pour prouver que l'homme est doué du rire, on part de la proposition : «L'animal raisonnable mortel est doué du rire» — ce qui est identique à ce que l'on prétend prouver. Sous une forme subtile, mais tout aussi fallacieuse, c'est le mode de raisonnement des matérialistes dans l'évolutionnisme : on suppose qu'à l'origine il n'y a que de la matière indifférenciée et sans lois {le hasard), et on prétend en tirer la conséquence que, dans son fond, tout n’est que matière (négation de l'esprit, de la liberté, de l'intelligence, des êtres supérieurs à l'homme, etc.).

PÉTITION DE PRINCIPE

Faute de raisonnement ou paralogisme dénoncé par Aristote, qui consiste à prendre pour point de départ d’une démonstration ce qu’il s’agit de prouver.

pétition de principe, raisonnement vicieux qui consiste à supposer vrai ce qui est à démontrer. — On distinguera le paralogisme, où l'erreur du raisonnement est faite de bonne foi, et le sophisme, qui fait consciemment une pétition de principe pour tromper l'interlocuteur.




PETITION DE PRINCIPE (n f ) Faute de logique qui consiste à prendre pour principe d’un raisonnement ce qu’il s’agit de démontrer.

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