PERSÉVÉRANCE

PERSÉVÉRANCE, n.f. (lat. severus «inflexible»). Le fait de rester ferme, solide, malgré les adversités ou la lassitude (propriété fondamentale de la volonté libre).

persévérance, qualité d’une personne qui demeure ferme et constante dans une action. On emploie généralement ce terme pour désigner la plus ou moins grande rapidité avec laquelle un individu s’écarte d’un but lorsqu’il rencontre des obstacles. On a pu montrer expérimentalement, chez des enfants, que les échecs diminuent la persévérance, tandis que les succès et les louanges l’augmentent considérablement (Pajans, 1933). À la notion de persévérance est attachée une valeur morale (absente de l’obstination et de l’entêtement) à cause de l’importance du raisonnement et du jugement qui sous-tendent cette conduite.

persévération, répétition ou continuation anormale d’une activité alors que la cause qui l’a provoquée a disparu. Pour les psychologues, la persistance exagérée d’attitudes ou d’actions serait la manifestation d’une inertie mentale (C. E. Spearman) ou d’un manque de fluidité dans l’idéation (R. B. Cattell). La persévération dépend de conditions innées et de facteurs acquis. Chez les sujets normaux, il existe une disposition générale à la persévération, qui se manifeste surtout par une certaine difficulté à modifier les habitudes établies, mais c’est dans les maladies mentales que l’on observe les signes les plus nets de persistance des attitudes et de « viscosité » de la pensée. Les psychologues ont créé des tests de persévération pour apprécier objectivement ce trait de personnalité. Par exemple, on demande à une personne d’écrire des a minuscules pendant un temps t, puis des A majuscules durant le même temps, enfin d’écrire alternativement des a et des A pendant un temps 2 t. Le rapport du nombre de a au nombre de A comparé au nombre total des lettres de la troisième séquence est une indication de la persévération du sujet testé.