PENN (William)
PENN (William), quaker anglais (Londres 1644 - Field Rus-combe, près de Londres, 1718). Fuyant les persécutions anglaises, il obtint la concession d’un territoire devenu la Pennsylvanie, pour ses coreligionnaires pourchassés, et fut le véritable organisateur du quakérisme.
Penn, William (Londres 1644-Ruscombe, Berkshire, 1718) ; quaker anglais fondateur de la Pennsylvanie.
P. est le fils de l’amiral Sir William Penn. Il devient quaker en 1666, est chassé par son père, et son activité est dès lors pendant toute sa vie - en dehors de plusieurs séjours dans les geôles anglaises que lui valent ses convictions religieuses - celle d’un prédicateur. d’un écrivain, d’un missionnaire et d’un homme politique qui combat pour la tolérance religieuse et le libéralisme. Il ne séjourne pas plus de quatre ans en Amérique ; pourtant, il est le fondateur ou le cofondateur des trois colonies de New Jersey, Pennsylvanie et Delaware. La première est déjà peuplée de deux cents quakers en 1677 ; P. rédige pour elle une charte ou « Constitution ». Elle garantit aux individus une large liberté personnelle et religieuse, et est la première véritable loi fondamentale du continent américain. En 1681, il échange une créance sur la couronne qu’il a héritée de son père contre la concession par Charles II d’un vaste territoire en Amérique du Nord, et insiste pour donner à la nouvelle colonie, en mémoire de l’amiral disparu, le nom de « Pennsylvanie ». P. commence aussitôt à recruter dans toute l’Europe occidentale des colons pour cette région qui, jusqu’à la fondation des Etats-Unis, reste, nominalement du moins, la propriété de sa famille. L’oeuvre de P. a modelé pour des générations l’image politique de cette importante colonie, qui fut tout d’abord la seule à ne pas connaître les combats sanglants qui opposèrent les colons aux Indiens, car P. respecte strictement les contrats conclus avec eux concernant l’acquisition des terres, et il les protège par des dispositions sévères contre les dangers que représentent l’alcool et les exploiteurs blancs. Sur le plan politique, la Pennsylvanie (dont faisait également partie le Delaware à ses débuts) se distingue par sa Chambre législative unique et par une législation électorale très libérale. Mais c’est dans le domaine religieux que le jeune Etat est le plus en avance sur son temps. P., qui a lutté toute sa vie contre l’intolérance du gouvernement anglais et de l’Église anglicane, garantit à tous les habitants de la colonie « croyant en Dieu » pleine liberté de choix confessionnel et de pratique religieuse. Rentré en métropole en 1684, il inspire à Jacques II une politique de tolérance religieuse. Ses relations amicales avec le souverain lui valent de nouvelles persécutions après 1688. Un autre des titres de gloire de P. est d’avoir été un des précurseurs du mouvement européen (« Essai pour la paix présente et future de l’Europe par l’établissement d’une Diète européenne », 1693).
PENN, William (Londres, 1644-Jordans, 1718). Quaker anglais. Il obtint de Charles II, contre une créance de plusieurs milliers de livres, la concession d'un territoire en Amérique du Nord. C'est ainsi qu'il fonda en 1681 la future Pennsylvanie, dont il fit un État démocratique et libéral. L'organisation de cette colonie modèle inspira, en partie, les institutions américaines. W. Penn fonda aussi Philadelphie.
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