Zenj

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PRÉSENTATION

Zenj (Zendj ou Zinj), nom donné dans l’océan Indien, jusqu’au Moyen Âge, aux populations de la côte orientale de l’Afrique. Omniprésents dans l’histoire de la région, les Zenj (« hommes noirs «) restent toutefois un vaste sujet de recherche pour les historiens de l’Afrique.

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LA DÉCOUVERTE DES ZENJ

Les Zenj sont pour la première fois évoqués dans la Géographie de Ptolémée, au ii^e siècle apr. J.-C. ; l’historien grec utilise ce terme pour décrire le cap des « Zingris « (ou « cap des Zenj «, devenu le cap Guardafui à l’extrémité nord de la Somalie) au-delà duquel vivent des populations noires.

Le terme de « Zenj « sert également à désigner le gingembre produit dans la région et exporté en Méditerranée. Les Arabes appellent l’épice — qu’ils vont chercher sur l’île Zanzibar (ou « côte des Zenj «) — zingiber. Les Mille et Une Nuits (rédigées aux ix^e et x^e siècles) en font également de longues descriptions.

À partir du ix^e siècle, les populations de cette zone d’approvisionnement sont aussi connus en Chine, comme en témoigne la Nouvelle histoire des Tang qui évoque quatre esclaves Zenj donnés en cadeau à l’empereur chinois.

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LA TRAITE DES ZENJ

L’histoire des populations Zenj est abordée dans le Livre des Zenj, une chronique transmise au cours des siècles dans les cercles lettrés de l’océan Indien occidental. L’ouvrage parle de mouvements de populations venues d’Éthiopie vers le viii^e siècle, qui repoussent les Zenj sur la frontière méridionale de la Somalie. Certains auteurs pensent que les nouveaux venus sont des Oromo, pour d’autres, ils annoncent le début de la poussée vers le Sud des nomades somali.

L’essor du commerce maritime dans la région, accentué par l’expansion de l’islam au viii^e siècle, implique aussi la traite des Noirs en direction du monde arabe, et le mot de Zenj devient alors synonyme d’esclave noir. Effectivement nombreux à cultiver les palmeraies de Mésopotamie, les Zenj se révoltent au ix^e siècle et mettent en péril le califat abbasside de Bagdad (869-883).