Zeami.
Publié le 06/12/2021
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Zeami.
Zeami (1363-1443), acteur et dramaturge japonais, qui a codifié le théâtre nô et écrit plus de la moitié du répertoire de cette forme théâtrale ainsi que la plupart de ses traités.
Né dans la province du Yamato, Yuzaki Saburo Motokiyo, dit Zeami, fait partie d'une troupe d'acteurs de sarugaku -- un spectacle mêlé de farces, de chants et d'acrobaties --, dirigée par son père, Yuzaki Saburo Kiyotsugu, plus connu sous son nom
de scène Kan.ami (1333-1384). Cette troupe itinérante, l'une des meilleures de l'époque, parcourt les chemins de ville en ville autour de la capitale. En 1374, la troupe donne son spectacle au palais du shogun : Ashikaga Yoshimitsu, protecteur des
arts et des lettres de l'époque de Muromachi, décide de faire de Zeami et de son père les dramaturges officiels de sa cour. De leur travail de synthèse des anciens arts de spectacle de rue naît alors la première forme dramatique authentique de
l'histoire japonaise : le nô.
On ne sait pas grand chose du reste de la vie de Zeami, sinon qu'il l'a passée à écrire de très nombreuses pièces et autant de traités théoriques. Zeami est d'ailleurs le seul grand auteur du théâtre nô, qui lui doit plus de la moitié de ses pièces, et
surtout les meilleures. Ses traités, qui rassemblent plus de quarante années de notes -- sans doute destinées à demeurer confidentielles et finalement publiées en 1909 sous le titre Zeami jurokubu-shu (« Recueil de seize opuscules de Zeami «) --,
témoignent de la richesse et de l'intensité de sa réflexion théorique. C'est lui notamment qui invente le personnage du shite, lui également qui imagine la mise en scène de son apparition au travers du songe du waki, donnant ainsi au spectacle du nô
les puissants ressorts dramatiques qui en font toute la singularité.
Dans ses écrits, Zeami insiste également sur le respect indispensable dû au public : selon lui, un acteur devrait toujours composer lui-même ses pièces, et surtout les jouer de façon chaque fois renouvelée, en fonction des spectateurs. Parmi les seize
opuscules qui composent le Zeami jurokubu-shu, on peut citer De la transmission de la fleur de l'interprétation (Fushikaden), le Miroir de la fleur (Kakyu) et le Livre de la voie qui mène à la fleur (Shikado-sho), où la « fleur « représente l'art de la
dramaturgie.
En 1384, à la mort de son père, il prend la direction de la troupe et fonde son école. En 1422, il se retire : c'est son fils Motomasa qui lui succède d'abord, mais lorsque Ashikaga Yoshinari devient shogun en 1429, il préfère donner sa faveur à son
neveu, On.ami. Motomasa meurt en 1432, et Zeami est exilé en 1434 sur l'île de Sado, sans doute en raison d'intrigues fomentées par On.ami et Yoshinori. Il ne retourne dans la capitale qu'après l'assassinat de Yoshinori en 1441.
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Zeami.
Zeami (1363-1443), acteur et dramaturge japonais, qui a codifié le théâtre nô et écrit plus de la moitié du répertoire de cette forme théâtrale ainsi que la plupart de ses traités.
Né dans la province du Yamato, Yuzaki Saburo Motokiyo, dit Zeami, fait partie d'une troupe d'acteurs de sarugaku -- un spectacle mêlé de farces, de chants et d'acrobaties --, dirigée par son père, Yuzaki Saburo Kiyotsugu, plus connu sous son nom
de scène Kan.ami (1333-1384). Cette troupe itinérante, l'une des meilleures de l'époque, parcourt les chemins de ville en ville autour de la capitale. En 1374, la troupe donne son spectacle au palais du shogun : Ashikaga Yoshimitsu, protecteur des
arts et des lettres de l'époque de Muromachi, décide de faire de Zeami et de son père les dramaturges officiels de sa cour. De leur travail de synthèse des anciens arts de spectacle de rue naît alors la première forme dramatique authentique de
l'histoire japonaise : le nô.
On ne sait pas grand chose du reste de la vie de Zeami, sinon qu'il l'a passée à écrire de très nombreuses pièces et autant de traités théoriques. Zeami est d'ailleurs le seul grand auteur du théâtre nô, qui lui doit plus de la moitié de ses pièces, et
surtout les meilleures. Ses traités, qui rassemblent plus de quarante années de notes -- sans doute destinées à demeurer confidentielles et finalement publiées en 1909 sous le titre Zeami jurokubu-shu (« Recueil de seize opuscules de Zeami «) --,
témoignent de la richesse et de l'intensité de sa réflexion théorique. C'est lui notamment qui invente le personnage du shite, lui également qui imagine la mise en scène de son apparition au travers du songe du waki, donnant ainsi au spectacle du nô
les puissants ressorts dramatiques qui en font toute la singularité.
Dans ses écrits, Zeami insiste également sur le respect indispensable dû au public : selon lui, un acteur devrait toujours composer lui-même ses pièces, et surtout les jouer de façon chaque fois renouvelée, en fonction des spectateurs. Parmi les seize
opuscules qui composent le Zeami jurokubu-shu, on peut citer De la transmission de la fleur de l'interprétation (Fushikaden), le Miroir de la fleur (Kakyu) et le Livre de la voie qui mène à la fleur (Shikado-sho), où la « fleur « représente l'art de la
dramaturgie.
En 1384, à la mort de son père, il prend la direction de la troupe et fonde son école. En 1422, il se retire : c'est son fils Motomasa qui lui succède d'abord, mais lorsque Ashikaga Yoshinari devient shogun en 1429, il préfère donner sa faveur à son
neveu, On.ami. Motomasa meurt en 1432, et Zeami est exilé en 1434 sur l'île de Sado, sans doute en raison d'intrigues fomentées par On.ami et Yoshinori. Il ne retourne dans la capitale qu'après l'assassinat de Yoshinori en 1441.
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