- YYlita LESLe banc d'Arguin.

« 1 / 2 AQUITAINE -PYRÉNÉES Le banc d'Arguin 33- Gironde Une réserve à géographie variable Tous les plaisanciers qui naviguent aux envi­ rons du bassin d'Arcachon connaissent bien ces bancs de sabl .e qui s'étalent à son embou­ chure, face à la dune du Pilat.

Sous l'action des courants et des tempêtes, les îlots se déplacent régulièrement entre le cap Ferret et le Pilat, apparemment selon un cycle d'en­ viron quatre-vingts ans.

Actuellement.

l'île principale, celle où une certaine végétation avait réussi à se ftxer, semble en train de dis­ paraître , tandis que cl"autres îlots sont en cours de formation , plus au sud.

Il y a un quart de siècle, le banc d'Arguin n'intéressait que les plaisanciers qui venaient y mouiller la nuit, et les ostréiculteurs qui tentent régulièrement d'y installer des parcs, malgré l'instabilité des lieux.

Les hirondelles de mer Mais, au printemps 1966, mille deux cents couples de sternes caugek s'établissent sur le banc pour nicher.

Les sternes sont ces oiseaux que l'on trouve sur le littoral et le long des grands l1euves, et qui ressemblent à des mouettes en plus svelte et plus léger.

Les caugek, l'une des espèces les plus courantes en France, se reproduisent en colonies denses.

Celles qui sont arrivées à Arguin en 1966 avaient probablement été chassées de deux îlots du sud de la Bretagne, Dumet et Méaban, de plus en plus envahis par les plaisanciers.

Sur le banc, la situation ne se présenta guère mieux la première année : il fallut de nombreuses interventions des na- ruralistes locaux pour empêcher les visiteurs de détruire la colonie.

Ceux-ci trouvaient dis­ trayant d'organiser des batailles rangées où les œufs servaient de projectiles.

Aujourd'hui, Arguin est gardé jour et nuit pendant la belle saison, et plus de quatre mille couples cie ces oiseaux blancs à calotte noire s'y repro­ duisent chaque année.

Quelques couples d'huîtriers pie et un couple d'eiders- le plus méridional d'Europe - y nichent également.

En hiver, ce sont des milliers de petilS échas­ siers migrateurs qui utilisent le banc pour se reposer, lorsque la marée haute les empêche de se nourrir sur les vasières.

L'accès sur les îles est réglementé : il est inter­ dit dans tout le périmètre de la colonie de sternes, et les chiens ne sont pas autorisés.

Mais un petit bâtiment d'accueil permet aux touristes cie comprendre le pourquoi de cette réglementation.

Statut , Accès réglementé.

, Chasse interdite.

, Pêche : ramassage des coquillages réglementé.

, Superficie : de 150 à 500 hectares selon les années.

, Visites libres.

, Renseignements : SEPANSO, Uni­ versité cie Bordeaux, 1 avenue des Facultés, 33405 Talence Cedex.

Phow Antoine Reille Imprimé en CEE C> MCMLXXXlX, Edito-Service SA.

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