YVES MONTAND.

« YVES MONTAND.

Quand le petit Ivo Livi jouait un peu trop longtemps avec ses copains de Marseille, sa maman italienne lui criait, de la fenêtre : "Ivo monta...".

D'où, plus tard le pseudonyme francisé, Yves Montand, de celui qui allait devenir le chanteur populaire par excellence des années 1950 et, après LE SALAIRE DE LA PEUR de Georges -Henri Clouzot l'un des très grands comédiens de sa génération.

Yves Montand, c'est d'abord une silhouette, celle bie n charpentée et toute vêtue de brun de l'interprète de "J'aime flâner sur les Grands Boulevards".

Celle à peine épaissie et toujours séduisante du quinqua puis sexagénaire des films de Costa -Gavras ou de Claude Sautet.

C'est ensuite un visage : celui ouver t et sympathique du bon gars que découvre Édith Piaf.

Celui aujourd'hui, marqué où il faut, des rides de sourire et de chaleur humaine.

On dit de Yves Montand qu'il a bien vieilli : c'est un euphémisme.

Physiquement c'est toujours un séducteur : outre son épouse Simone Signoret à laquelle il doit une partie de son évolution politique, il a tenu dans ses bras les plus grandes stars de l'écran : de Marylin Monroe (LE MILLIARDAIRE) à Romy Schneider (CÉSAR ET ROSALIE) à Irène Papas (Z).

Humainement, il continue d'être un homme engagé.

Celui qui ne craint pas d'exprimer ses opinions et de combattre ouvertement toutes les oppressions.

Professionnellement, sa vitalité ne se dément pas : à 60 ans il n'hésite pas à reprendre son "one -man -show" à l'OLYM - PIA de PARIS et à affronter, premier artiste de "Variétés" à le faire, le METRO POL ITAN OPERA de NEW YORK.

Tout lui a réussi et pourtant il n'a pas choisi la facilité.

Le succès et sa pérennité ça se mérite aussi.

JACQUELINE BEAULIEU. »