Yuan Che-K'aï
Publié le 23/05/2020
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Homme politique chinois. Résident impérial en Corée (1885/94), puis grand juge du Tche-li, avec des fonctions militaires, il se rallia au mouvement réformiste de 1898. Mais, en sept. 1898, il assura le succès du coup d'État en faveur de l'impératrice Ts'eu-hi, dont il devint l'homme de confiance. Il réalisa, sans les libéraux qu'il avait trahis, la plupart de leurs idées. Il créa ainsi une Cour de contrôle administratif et constitutionnel, chargée de préparer la Constitution (sept. 1907), puis fit instituer des conseils provinciaux élus (27 août 1908) et annonça même, pour 1917, la convocation d'une Assemblée nationale. Mais, en nov. 1908, l'empereur Kouang-siu, relégué depuis 1898, et Ts'eu-hi moururent mystérieusement à quelques jours d'intervalle. Le nouvel empereur, P'ou-yi, n'ayant que trois ans, la régence fut exercée par son père, le prince Tch'ouen, qui écarta immédiatement Yuan. En nov. 1911, devant l'ampleur du soulèvement républicain, le régent rappela Yuan Che-k'ai, qui exigea la démission de Tch'ouen, puis l'abdication du jeune empereur. Devenu ainsi président de la République, il prit de vitesse les républicains du Kouo-min-tang et obtint le ralliement de Sun Yat-sen. L'alliance ne dura pas et Yuan occupa Nankin, où les républicains avaient voté sa déchéance (1913), fit expulser les sympathisants du Kouo-min-tang du Parlement, puis mit fin au régime parlementaire (10 janv. 1914). Il se fit proclamer président pour dix ans, avant de rétablir le régime impérial à son profit (12 déc. 1915). Devant l'insurrection que provoqua cet acte, et la sécession des provinces du Sud, Yuan tenta de revenir à la république (22 mars 1916). Il mourut, assez mystérieusement, quelques mois plus tard.
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Yuan Che-K'aï
1859-1916
Né dans une famille de petits propriétaires terriens.
Li Hong-tchang en fit son lieutenant et
lui donna en 1884 le commandement des troupes chinoises en Corée où il fut, après la
rébellion de 1882 résident impérial de 1885 à 1894.
Apparemment rallié au mouvement
réformiste de 1898, il organisa la première armée chinoise entraînée à l'européenne mais, en
assurant le succès du coup d'État conservateur de l'impératrice Ts'eu-hi, il mit fin aux Cent
jours et devint l'homme de confiance de l'impératrice.
Yuan Che-k'ai était surtout un réaliste.
Lors du soulèvement des Boxers, il protégea les étrangers (1900), puis nommé vice-roi du
Tche-li (1901) il imposa une importante modernisation de l'Empire mandchou par de
nombreuses réformes.
L'impératrice l'appela au gouvernement à Pékin, tout d'abord aux
Affaires étrangères (1907), puis au Grand Conseil.
Mais à la mort de Ts'eu-hi (1908) il fut exilé
par le prince Tch'ouen qui exerça la régence.
Rappelé en 1911 pour combattre l'insurrection
républicaine d'octobre et nommé Premier ministre avec pleins pouvoirs, Yuan Che-k'ai
commença par exiger la démission du régent puis l'abdication du jeune empereur (février
1912).
Sun Yat- sen, qui avait été élu par les républicains du Kouo-min-tang, président
provisoire de la République, se retira devant lui.
Élu Président de la République, Yuan
Che-k'ai gouverna en dictateur, suspendit le Parlement et mit fin au régime parlementaire
(10 janvier 1914).
Il promulgua (mai 1914 une nouvelle Constitution qui lui donnait un
mandat de dix ans et le droit de désigner son successeur.
Le plébiscite, favorable au
rétablissement de l'empire (octobre 1915), souleva l'insurrection des provinces du Sud qui
firent sécession et portèrent à la présidence Li Yuan-hong.
Yuan Che-k'ai qui ne réussit pas à
désarmer les opposants dut renoncer (1916) et mourut dans des conditions mystérieuses..
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